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samedi 21 avril 2018

Thérapie du crime de Maxime Gillio et Sophie Jomain

Éditions Pygmalion, Broché 387 pages, 28 mars 2018
Disponible en eBook




Alice Rivière est une psychologue peu conventionnelle. L'incongruité, c'est son truc. Elle ne fait rien comme personne et c'est même la raison pour laquelle on vient la voir. D'ailleurs, si elle pouvait parler de ce qu'on lui confie lors de ces séances, elle aurait des centaines d'histoires à raconter. Mais la discrétion est une règle d or. Une règle fortement ébranlée par la réapparition du commandant Xavier Capelle qui vient lui soutirer des informations sur un de ses patients. Encore faudrait-il qu elle accepte de l'aider et qu'elle lui pardonne l'humiliation subie seize ans plus tôt. Et pour ça, il peut toujours courir... 




Le titre, le résumé, l’association de Sophie Jomain et Maxime Gillio : tout me donnait envie de découvrir ce roman et c’est avec empressement que je me suis jetée dessus ci-tôt reçu.

Je ressors de ma lecture conquise car j’ai passé un très bon moment. J’ai adoré le fait que l’intrigue policière et l’intrigue sentimentale soient entremêlées sans que l’une prenne le pas sur l’autre. La romance dans l’enquête apporte une touche de fraîcheur et de la tension entre les deux protagonistes, pour le plus grand bonheur du lecteur.

Concernant les personnages, Alice Rivière est une psychologue/sexologue aux méthodes peu conventionnelles (la scène du pistolet à eau et les surnoms des patients m’ont vraiment amusée).
Elle est également mère d’un adolescent, Hugo, dont elle partage la garde avec son père, Arnaud, avec qui elle n’a jamais eu d’histoire puisqu’il n’était qu’un flirt d’un soir. Malgré cela, la relation d’Arnaud et Alice est très sereine et que cela change de l’éternel couple divorcé en guerre.

Xavier Capelle, lui, est commandant à la PJ de Lille.
C’est un personnage que j’ai adoré, cynique, arrogant mais en même temps très attachant, il a toujours la bonne répartie. Xavier est divorcé de son ex femme et a la garde de son fils, Antoine. Leur relation est un peu compliquée car Antoine est très distant et Xavier ne sait comment se rapprocher de lui.
Alice et Xavier ont donc une vie familiale qui se ressemble. Mais ce qui les réunit avant tout, c’est leur passé.
Plus jeunes, ils sortaient ensemble. À l’époque, Alice, très amoureuse de Xavier, a voulu le présenter à ses parents et l’a donc invité à dîner chez eux. Mais en plus de faire faux bond à Alice, il a aussi disparu de sa vie sans lui donner la moindre explication. Aujourd’hui encore, la psychologue se demande pourquoi il l’a quittée sans un mot.
Alors quand le commandant Capelle (alias sexy chicken) fait un retour fracassant dans sa vie en lui expliquant qu’il a besoin d’elle pour enquêter sur un de ses patients, principal suspect dans une série de meurtres, Alice n’est pas prête à lui dire Amen. Et on la comprend !
Affrontements, joutes verbales, tensions et désir vont donc ponctuer les retrouvailles d’Alice et Xavier.

Concernant l’enquête, elle tient bien le lecteur en haleine puisque Xavier doit faire face à des difficultés avec sa hiérarchie et qu’il n’a pas beaucoup de marge de manœuvre. Et Alice, elle, se retrouve impliquée et essaie d’obtenir des réponses par ses propres moyens (et elle se débrouille très bien).
De plus, le principal suspect n’est pas facile à appréhender car il est protégé par plusieurs personnes (je reste évasive pour ne pas trop spoiler).
Le seul petit « moins » pour moi, a été le dénouement, que j’ai trouvé prévisible. En revanche, la toute fin de l’histoire me laisse à penser que l’on va retrouver nos deux héros et ça, ça m’a fait fermer le livre avec un grand sourire aux lèvres.

Je connaissais déjà la plume de Sophie Jomain, qui est une auteure remarquable, et j’ai eu le plaisir de découvrir Maxime Gillio. D’ailleurs, son récit, Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres, est un livre que j’ai très envie de lire. 

Pour conclure, Thérapie du crime mêle à la perfection romance et enquête, pour une lecture divertissante.



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samedi 2 avril 2016

Felicity Atcock - Crossover : Les anges ont la mort aux trousses de Sophie Jomain & Maxime Gillio

Rebelle Éditions, 17 mars 2016 - Grand Format 134 pages
Disponible en eBook

Si je vous dis que je viens de rencontrer un zombie, vous me croyez ? Remarquez, je ne suis plus à ça près. Sauf que celui-ci est quand même d’un genre particulier. Odieux, macho et... intelligent. C’est bien ma veine ! J’aurais beaucoup à dire sur Orcus Morrigan, mais il n’y a pourtant qu’une seule chose à retenir : pas de bras, pas de pancréas ! Information donnée à toutes fins utiles. Faites-en ce que vous voulez ! Mais si vous le croisez un jour... pensez-y.
Les anges ont la mort aux trousses est un crossover (c'est-à-dire un croisement) entre la série Félicity Atcock de Sophie Jomain et celle d'Orcus Morrigan, écrit par Maxime Gillio
Ce duo d'écrivains nous propose donc un petit aparté avec leurs héros. 
Si je suis familière de Félicity, je découvre avec ce court roman, le personnage on ne peut plus singulier d'Orcus, le zombie. 

L'histoire se situe entre le dernier chapitre du tome 3 de Félicity Atcock et son épilogue... car dans cette période, il y a un événement inconnu qui s'est produit : la rencontre de Félicity avec les zombies, dont Orcus. 
Cela s'est passé lors de sa visite chez Greg (vous vous souvenez celui qui fait attaquer par l'Obizuth), Félicity  (enceinte de 5 mois), lui apporte gentiment une tarte au citron, mais - surprise - ce n'est pas Greg qui l'attend, mais Orcus, un zombie faisandé, créature du Mal absolu et connard de première...

Leur rencontre est épique et haute en couleur. Félicity n'a jamais été du genre à garder la langue dans sa poche et a toujours eu la répartie facile, mais face à Orcus, ce roi de la poésie et de la délicatesse... les bras lui en tombent... Et les dialogues sont désopilants !

Extraits
Orcus qui a déjà bien cerné  le caractère de Félicity :
"... Et surtout ne regarde pas la maison. 
- Que je regarde pas la maison ?
Ah le con ! Ah le sinistre con ! J'aurais voulu faire exprès que je ne m'y serais pas pris autrement. L'espace d'un instant, j'ai oublié qui j'étais chargé d'escorter. Miss Félicity Atcock, quoi ! Tête à claques première du nom, reines des Emmerdeuses ! Le genre à dire noir quand vous dites blanc, à prendre à gauche quand vous dites à droite, et à demander une vinaigrette à l'huile de pépins de raison bio avec sa salade sous vide au Burger King !"

Daphné et Orcus font connaissance : 
"- Dis donc, le faisandé sur pattes, tu vas m'expliquer ce que c'est que ce merdier, et tout de suite ! Il n'y a jamais moyen de passer plus de deux jours avec ma copine sans qu'une nouvelle créature sortie du trou du cul de l'enfer ou je ne sais où, ne pointe sa sale tête en espérant nous enlever ou nous becqueter. Alors tu t'expliques tout de suite, sinon...
- Ou sinon quoi, crevette, tu vas appeler ton boyfriend suceur de sang, c'est ça ? Un vampire face de zombie, donc. Et qu'est-ce que tu veux qu'il me suce, ton échappé de Twilight ? 
Il y a vraiment des moments où je kiffe mes propres vannes. Ce n'est pas le cas de la môme, qui me tape maintenant des deux poings sur le torse. 
- Espèce de malade mental ! Crie-t-elle. Psychopathe ! Pourri du zizi ! Tu vas voir ce qu'il va te faire, mon Toni !"

Orcus... le charme absolu :
"Dire qu'en temps normal, je lui aurais déjà bouffé les tripes et les poumons, et je me serais fait une bague avec son anus..."

En bref ? De l'action, du sang, des membres arrachés, des zombies affamés et vocabulaire richement fleuri (tout en poésie, je vous dis) pour ce crossover complètement délirant.
Cliquez sur l'image pour accéder aux chroniques précédentes : 

samedi 26 mars 2016

Les disparus de l'A16 de Maxime Gillio

J'ai Lu, 03 février 2016 - Semi-Poche 282 pages
Disponible aussi  en eBook
Disponible sur le site J'ai Lu
http://www.jailu.com/
Triste publicité pour la commune de Saint-Folquin : quatre hommes et une femme sent disparu sur l’autoroute A16, aux abords du village. Trois disparitions inexpliquées survenues à quelques mois d’intervalle... Alors que la police piétine, la compagne d’un des disparus demande à Virginia Valmain de faire sa propre enquête. Quand la célèbre détective privée dunkerquoise, connue pour son franc-parler et ses mauvaises manières, débarque à Saint-Folquin avec son équipe de choc, les événements s’accélèrent. Virginia ne porte pas de gants et ne fait pas dans la dentelle. Attention aux éclaboussures !

**Merci à Laury et aux Éditions J'ai Lu pour ce roman**

Virginia Valmain est un sacré personnage.
Détective privé, elle travaille en tandem avec tout d'abord Mère-Grand qui est, en fait, sa tante alcoolique, lesbienne convaincue, grande gueule, au langage plus que fleuri, férue en informatique mais qui adore sa nièce suivie de Lao-Tseu qui, comme son nom ne l'indique pas, est un grand black de près de deux mètres, citant à chaque phrase des expressions de son homonyme chinois (d'où son surnom), à la mémoire phénoménale mais au QI d'une moule. Il a beau savoir citer de mémoire tout ce qu'il lit, il est incapable de calculer, par exemple, l'aire d'un carré ! Ces deux compères s'entendent comme larrons en foire et l'expression préférée de Mère-Grand quand elle s'adresse à Lao-Tseu est : " Tu m'emmerdes Lao-Tseu ! " ^^
Il y a aussi David Roncin, un fils à papa pourri, gâté, qui bave (au propre comme au figuré) sur la plastique de Virginia ( je vous ai dit qu'elle était une vraie bombe ? Non ? Bein voilà, c'est fait !) qui participe parfois avec elle sur ses enquêtes (enfin, c'est ce qu'on nous dit vu que c'est sa première enquête) et surnommé Curly. Pourquoi Curly ? Comment dire ...? Vu la taille de son micropénis, c'est le nom qui le qualifie le mieux, si vous voyez ce que je veux dire ^^
Et puis, il y a Adam, le séduisant inspecteur Adam Bathany, avec lequel Virginia a eu une aventure qui ne s'est pas très bien terminée.

Tout ce petit monde se retrouve donc dans un petit village : Saint-Folquin qui six mois plus tôt était encore un petit point perdu sur la carte mais qui, depuis la disparition mystérieuse de 5 personnes, a acquis une certaine notoriété.
Chargée par l'épouse, très peu éplorée, d'un des disparus, Brian Slatter, de le retrouver, le flair et le talent de Virginia et de sa fine équipe vont être mis à rude épreuve car à Saint-Folquin, les apparences sont parfois trompeuses !

J'ai adoré ce roman et il a été un coup de coeur. Pourquoi ? Parce que je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'enquête.

En fait, l'auteur laisse la parole à ses personnages, un peu comme si c'était Virginia qui l'écrivait.
Et elle nous inclut dans ses dialogues, elle s'adresse à nous directement, nous dit même ce qu'il va arriver quelques chapitres plus loin, nous fait des propositions de suite pour l'histoire, nous fait croire qu'elle va tout nous révéler et puis, elle change d'avis et nous le fait savoir en se moquant (gentiment) de nous. Lorsque par exemple, elle nous parle d'enquêtes qu'elle aurait déjà menée, il y a un petit alinéa qui nous explique qu'en fait, le livre sera écrit plus tard si celui-ci à du succès. Et des alinéas, il y en a quelques uns, toujours pleins d'humour et parfois d'autodérision.

Le langage et le vocabulaire sont parfois grossier, elle ne prend pas de gants pour dire ce qu'elle pense et Mère-Grand encore moins !!! 
Et les descriptions, alors là, du vrai caviar !! Il faut lire le passage où elle décrit la mairesse de Saint-Folquin : une vraie tuerie, dégueu, tout en exagération (si peu) mais tellement bien écrite qu'elle ne peut que nous faire sourire !!! Je vais d'ailleurs vous en mettre un  petit extrait plus loin. Et cela n'est qu'une infime partie du contenu du roman.
L'enquête en elle-même est rondement menée, ils se fourvoient  parfois mais, au final, Virginia résoud cette affaire de main de maître.

J'avoue que j'ai du mal à retranscrire mon ressenti tant le style d'écriture est spécial mais il est génial ! Je me suis retrouvée plus d'une fois à sourire et même à rire tant certaines situations, réflexions sont savoureuses !
Le mieux que vous ayez à faire est de le lire sauf si vous n'aimez pas le vocabulaire fleuri (et c'est un euphémisme !), l'humour, les personnages atypiques.
Mais si ce n'est pas le cas, foncez, vous ne le regretterez pas!
Je n'ai jamais vu un tel moutonnement de boutons, une telle avalanche de points noirs, une telle orgie de bubons, une telle accumulation de furoncles. ...
...Et toute la gamme y passe. Du petit comédon discret sur l'ailette du nez à l'abcès purulent sur la tempe. Du vert et gras dans le cou au blanc laiteux sous l'oeil. ...
.... J'en aperçois des petits, des gras, des beaux, des laids, des durs, des mous, des souples, des faibles, des qui sentent quand on les perce, des joyeux, des tristes, des revêches ...
.... J'ai du mal à empêcher mon potjevleesh de se faire la malle. Comment ils font, les élus, lors du conseil municipal ?Ils lui mettent une cagoule ? Se bandent les yeux ? Ont un certificat médical pour ne pas y assister ?...
...elle me serre la main. Je sens un liquide chaud et poisseux au bout de mes doigts ... 

Une petite info : le crossover Felicity Atcock/Orcus Morrigan "Les anges ont la mort aux trousses'" de Sophie Jomain a été co-écrit avec Maxime Gillio.

Ce livre est un service-presse de : 

http://www.jailu.com/