Éditions Hauteville//Broché 384 pages//11 mars 2020
Disponible en eBook
Pour Cara Hargraves, qui travaille chez un antiquaire, explorer le
passé a toujours été plus facile qu'affronter le présent. En inspectant
une demeure, Cara tombe sur les reliques d'un amour perdu : la photo
d'une femme en uniforme et le journal intime d'un soldat. Intriguée,
elle ne s'attend pas à l'histoire déchirante qu'il contient.
En
1941, Louise Keene désespère d'échapper à son destin tout tracé,
lorsqu'elle fait la rencontre de Paul Bolton, pilote de la RAF, et tombe
sous son charme. Alors qu'il est envoyé en mission, la jeune femme
s'engage dans la lutte antiaérienne, motivée par l'espoir qu'ils
pourront un jour se rejoindre. Mais les lettres qu'elle lui envoie
reviennent sans réponse, et Louise ne tarde pas à découvrir la part
d'ombre que cache leur histoire d'amour...
Comme l’indique si bien le résumé, ce roman met en parallèle le
destin de deux femmes, l’une plongée en pleine seconde guerre
mondiale, l’autre vivant dans notre monde actuel.
Si leurs histoires sont bien différentes, Cara et Louise partagent
néanmoins deux points communs :
L’impact de la seconde guerre dans leur existence et la désillusion
du premier amour.
En effet, la grand-mère de Cara semble cacher un lourd secret datant
de cette époque qui lui a valu une dispute avec sa fille, juste
avant que cette dernière meure. Et Cara veut découvrir pourquoi sa
mère et sa grand-mère se sont disputées.
Louise, quant à elle, isolée dans la campagne anglaise, va faire la
rencontre d’un pilote. Cette idylle lui donnera envie de prendre
son destin en main et de ne plus se plier à la volonté de sa mère
qui désire la marier à un bon parti de son village. Et pour se
faire, il lui faut travailler. Elle décide alors de s’engager.
Cara sort d’un divorce et a découvert au fil du temps à quel
point elle s’est trompée sur son mari. Louise de son côté, tombe
amoureuse pour la première fois… et réalise que les hommes ne
sont pas tous des princes charmants.
Dire que j’ai adoré ce roman est un euphémisme. J’ai été
complètement captivée au fil des pages, surtout par l’histoire de
Louise, je dois bien l’avouer. Je me suis attachée à elle, à ses
amies, aux Gunner Girls et aux hommes qui travaillent avec elle. (Les
Gunner Girls sont au nombre de cinq et elles sont chargées de
préparer et calculer les tirs pour abattre les avions allemands).
J’ai adoré ce sentiment d’unité, de voir que les femmes se
battaient avec autant de courage que les hommes, malgré le fait
qu’on ne leur laisse pas une place réelle (on les recrute parce
que tous les hommes sont à la
guerre) et qu’on ne leur confie pas
les tâches importantes. Ici, elles ne sont pas autorisées à tirer
(alors qu’elles font tout sauf appuyer sur le bouton). Elles sont
fortes, loyales et téméraires.
Du côté de Cara, j’ai été un peu moins emballée non pas parce
qu’on est dans une thématique plus classique (mais néanmoins
actuelle) mais parce que le personnage m’a semblé un peu plus
fade. Pour autant, je me suis quand même laissée entraîner dans
son histoire.
En conclusion, j’ai passé un excellent moment et ce livre est
même un coup de cœur pour moi. Il m’a permis de découvrir un pan
du passé que je ne connaissais pas (les Gunner Girls) et m’a
plongée dans l’Angleterre en guerre. Ce texte m’a semblé
profondément féministe, mais du féministe déviant. Du beau
féministe qui prône l’égalité. C’était beau.
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