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mercredi 24 avril 2019

Zénith, les forces du passé de Sasha Alsberg & Lindsay Cummings

Bayard Jeunesse éditions, 20 mars 2019, 640 pages, disponible au format papier et numérique






Un gang de filles sanguinaires règne sur la Galaxie Mirabel. Surentraînées, expertes en maniement des armes, pilotes de génie, ces rebelles ne respectent qu'une loi : la leur !
À leur tête, Androma Racella, alias la Baronne Sanglante, criminelle recherchée dans tous les Systèmes Unifiés, compte les morts qu'elle laisse sur son passage.

Mais quand Dex, une sombre figure du passé, resurgit pour leur proposer un marché, leur errance s'arrête brutalement. Andi se retrouve face à un terrible dilemme : mourir ou trahir.
Si la Baronne Sanglante n'a plus rien à perdre, elle a une dernière mission à accomplir : la vengeance. Et Androma est plutôt douée dans son genre.


Dans une galaxie fort fort lointaine, un gang formé de 4 filles écume la galaxie pour accomplir différents larcins et n'hésitant à laisser dans leur sillage une rivière de sang : celui de leurs ennemis.

La Baronne Sanglante ... 
Ainsi est surnommée Androma Racella - Andi pour ses (rares) amies - la meneuse de ce gang, criminelle la plus recherchée dans tous les Systèmes unifiés.

Mais Andi n'a pas toujours été une criminelle.
Avant cela, elle était une Spectre, la gardienne et protectrice de Kalee, la fille du général Cortas, le chef militaire d'Arcardius, planète d'origine de la jeune femme.

Mais des circonstances dramatiques dont je ne vous dirai rien, l'ont conduite à quitter sa planète et, depuis ce jour, Cortas lui voue une haine féroce.

Capitaine à bord de La Maraudeuse, elle fait équipe avec Lira, sa pilote, Breck, une géante et Gilly, une jeune fille d'à peine 13 ans mais encore plus redoutable que ses ainées.

Une véritable amitié s'est forgée entre ces 4 femmes que les aléas de la vie n'ont pas épargnées.

Mais lorsque Dex, qu'Andi a bien connu et qu'elle a laissé pour mort après lui avoir volé son vaisseau - la Maraudeuse - ressurgit dans son existence pour lui proposer un marché, la Baronne hésite sur la marche à suivre.

Peut-elle faire confiance à Dex ?
Difficile en sachant ce qu'il lui a fait !

Peut-elle risquer la vie de ses camarades pour oublier son passé ?
Difficile de prendre LA bonne décision !

Les ennemis d'autrefois deviendront-ils les nouveaux alliés ? Peut-elle se fier à son instinct ?

Rien n'est moins sûr.

Dès le départ, j'ai été subjuguée par ces aventurières d'un genre nouveau.

Des aventurières sanguinaires, soit - mais elles ont toutes les raisons valables pour être devenues ce qu'elles sont - mais qui forment une véritable famille.
Elles n'hésitent pas à se protéger mutuellement. 
Taisant certains secrets de leur passé, cela ne les empêche pas d'avoir une confiance aveugle les unes envers les autres.

Andi est une duelliste hors pair qui n'hésite jamais à éliminer un adversaire lorsque cela est nécessaire mais cela ne veut pas dire qu'elle y prenne du plaisir car ces morts : ils la hantent à chaque heure du jour et de la nuit.

Trahie par Dex, ce n'est pas de gaieté de coeur qu'elle le voit revenir dans sa vie.

Lira est celle qui est la plus proche d'Andi, secrète, elle n'en reste pas moins une excellente pilote.
Breck, qui a sauvé Gilly d'une situation bien périlleuse, a pris l'adolescente sous son aile et c'est ensemble qu'elles ont intégré l'équipage de la Maraudeuse.
Gilly est un as dans le maniement des armes et s'en sert avec ... comment dire ... déléctation.
Quant à Dex, son arrivée impromptue à bord de son ancien vaisseau est loin de faire l'unanimité mais il va, peu à peu, y trouver sa place et va même finir par ressentir une certaine affection pour ce quatuor hors du commun.

En bref, un récit épique, sans aucun temps mort, avec des rebondissements à foison, des héroïnes charismatiques auxquelles on ne peut résister, des batailles d'anthologie et un dénouement comme on les aime - pour le suspense - et que l'on déteste car il va falloir attendre la suite pour découvrir ce qu'il va advenir de nos héroïnes. 




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dimanche 14 avril 2019

Stranger things Suspicious minds de Gwenda Bond

Lumen éditions, 7 mars 2019, 444 pages, disponible au format papier






La préquelle de la série événement Stranger Things, exclusivement en roman ! 

Un laboratoire secret... Un scientifique aux desseins sinistres... Une innocente prise au piège. Vous croyiez tout savoir des aventures de Terry Ives, la mère d'Onze ? Préparez-vous à découvrir l'impensable en dévorant la préquelle de la série événement Stranger Things !

1969. Étudiante sur le petit campus d'une université de l'Indiana, Terry est bien loin des soubresauts qui secouent le pays, profondément divisé par la guerre du Vietnam. Mais quand elle apprend qu'on recherche de jeunes cobayes pour une étude gouvernementale menée dans la petite ville de Hawkins, elle se retrouve embarquée dans un projet inquiétant – nom de code MKUltra. Camionnettes aux couleurs sombres, laboratoire caché au fond des bois, substances hallucinogènes administrées par des chercheurs muets comme des tombes... Terry, jeune et idéaliste, est bien décidée à lever le voile sur les manigances de l'inquiétant Dr Brenner.

Car derrière les murs du Laboratoire National de Hawkins, l'ampleur de la conspiration dépasse tout ce qu'elle aurait pu imaginer. Pour relever le défi, il lui faudra l'aide des autres cobayes, devenus ses compagnons d'armes... à commencer par une fillette aux pouvoirs sidérants dont le nom est un simple chiffre, Huit. Terry et le Dr Brenner vont dès lors se livrer une guerre d'un genre nouveau, dont le champ de bataille n'est autre que le cerveau humain...

Vous aimeriez savoir comment Onze a bien pu venir au monde ? Stranger Things – Suspicious Minds lève le voile sur les événements qui précèdent la célèbre série des frères Duffer, et suit les péripéties de la mère de la jeune héroïne, embrigadée dans un effrayant programme de manipulation mentale.


Il faut bien avouer que lorsque vous avez lu le résumé (très complet), difficile pour moi d'ajouter quoique ce soit de plus sans vous dévoiler des éléments essentiels, ce qui gâcherait totalement le plaisir de la lecture et nuirait totalement au suspense ce qui serait bien dommage !

Je vais donc vous parler du roman en général et de mon avis.

Ce roman est donc une préquelle à la série - super géniale (ceci étant mon avis personnel) - Stranger Things mettant en scène l'histoire de Onze, une très jeune fille, victime d'expérimentations et dotée de pouvoirs hallucinants.

J'avais été passionnée par la série, aussi, lorsque j'ai vu que Lumen avait l'excellente idée de publier la préquelle, je n'ai pas hésité une seconde et j'ai bien fait !

Nous suivons donc ici, le parcours de Terry Ives, étudiante qui participe à ce qu'on pourrait appeler un essai clinique ainsi que tous les événements qui ont précédés la venue au monde de Onze qui ne s'est pas toujours appelée ainsi.

La jeune femme va découvrir très rapidement que de sombres secrets se dissimulent derrière cette façade et n'aura de cesse de tenter d'y mettre un terme.

Mais le machiavélique  Dr Brenner est un adversaire terriblement redoutable.

J'ai été révoltée par son comportement, c'est un être vil, imbu de lui-même et s'estimant au-dessus des autres, sans morale ni pitié, qui considère ses cobayes comme quantité négligeable, tout juste bons pour être examinés sous toutes les coutures, plongés dans des situations extrêmes.

Je l'aurai bien atomisé, pulvérisé, explosé, réduit en charpie !

 
Jusqu'au bout, il va se révéler démoniaque et ne reculera devant rien pour obtenir ce qu'il convoite par dessus tout !

Terry va se révéler être une jeune femme forte, courageuse et qui a oublié d'être bête.
Au cours de son périple, elle va faire la connaissance d'autres cobayes : Alice, Gloria et Ken qui vont, très rapidement, devenir des amis et de précieux alliés.

Sa rencontre avec Huit, une petite fille aux pouvoirs étonnants, va être l'élément déclencheur de son combat contre le projet de Brenner. 

En bref, j'ai été happée par l'intrigue et par le suspense permanent, révoltée par les actes du savant fou, attendrie par la petite Huit et sa solitude, totalement solidaire du combat de Terry et atterrée par les drames qu'elle va vivre - et le dernier étant le plus terrible !

Même si vous n'avez pas encore découvert la série - une lacune que je vous conseille de combler au plus vite - le préquelle se lit sans problème et pourrait même vous permettre de découvrir la série avec un regard neuf.






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Et pour ceux qui ne connaitrait pas encore, n voici un petit avant-goût avec la bande annonce de la série !


mardi 12 mars 2019

Blues pour Irontown de John Varley



Éditions Denoël, 14 février 2019, 272 pages, disponible au format papier et numérique

Traduction de Patrick Marcel






Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement basculé, et il essaie désormais d'être détective privé. Assisté de son chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les quelques missions qu'on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui peuplent les livres et films noirs qu'il adore. Lorsqu'une femme entre dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une lèpre incurable, Chris est tout disposé à l'aider à retrouver celui qui l'a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête doit le mener là où personne n'a réellement envie d'aller de son plein gré : à Irontown...

 
Dans un futur fort, fort lointain, Christopher Bach est devenu détective privé suite à la Grande Panne.

Aidé de son chien, Sherlock, un Saint-Hubert, cybernétiquement augmenté, il tente de mener à bien les quelques enquêtes qui lui sont confiées.

Lorsqu'une femme l'engage, il ne s'imagine pas une seconde que sa nouvelle enquête va le mener là où il aurait préféré ne jamais remettre les pieds : Irontown un lieu où vivent les meurtriers de tout poil, les psychopathes, les illuminés, les réfugiés politiques et tout autre cas asocial bien à l'abri des forces de police qui ne se risquent pas  - ou très peu - dans ces rues.

Ce récit est un habile mélange de science-fiction et de polar.

Pourquoi utiliser ce terme : polar ?

Tout simplement parce que notre héros adore tout ce qui se rapporte aux films policiers des années 1940/1950 avec une prédilection pour Philip Marlowe, célèbre détective porté à l'écran de nombreuses fois et interprété notamment par Humphrey Bogart et Robert Mitchum, pour ne citer qu'eux. 




C'est donc avec des expressions parfois démodées, des idées d'un autre âge et la panoplie du parfait détective d'époque - chapeau feutre compris - que Chris mène ses enquêtes.

Il est aidé par Sherlock, chien super intelligent, à l'odorat inouï et à l'humour très ... comment dire ?  Canin.
D'ailleurs, nous vivons l'histoire, en alternance, du point de vue de Chris et de Sherlock qui par moment, il faut bien le reconnaitre, vole la vedette à son maitre.

Mais comment faisons-nous pour comprendre le langage chien ? 
Car il est évident que Sherlock ne s'exprime pas comme un humain lambda !

Tout simplement grâce à une interprète humaine du langage chien !

 Si, si, ça existe ... Enfin, dans le futur fort, fort lointain !

Je ne m'étendrai pas sur ce qui a fait que notre monde a disparu pour s'implanter ailleurs, ce que sont les Envahisseurs, la Grande Panne car il faut absolument être plongé dans le récit pour tout comprendre car tout nous est révélé au fil des pages à l'aide de falshbacks !

J'ai été agréablement surprise par ma lecture ! 

Je ne m'attendais pas à plonger dans un tel univers totalement en décalage entre l'époque à laquelle il se déroule et l'ambiance année 40 dans laquelle évolue notre héros.
Et je m'attendais encore moins à découvrir Sherlock, à m'y attacher et à partager son humour un peu ... cabot ! 


Pour lui, Chris est l'Alpha de la meute qu'il compose avec lui. Il ferait tout pour le protéger quitte à risquer sa vie.

En bref, un polar mâtiné de science-fiction - ou l'inverse - qui nous emmène dans des aventures délirantes et passionnantes avec un duo d'enquêteurs - car oui, Sherlock est tout aussi, si pas plus, doué que son Alpha - totalement inattendu mais Oh combien efficace !






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lundi 4 mars 2019

Monster |tome 1| de Michael Grant

Pocket Jeunesse, 8 novembre 2018 - Grand Format 464 pages
Disponible en eBook




Imaginez...
La Zone a disparu depuis quatre ans. Tant bien que mal, les survivants ont retrouvé un monde normal, où les adultes sont de retour. Mais à la suite de violentes pluies de météorites, un virus extraterrestre se répand dans le monde entier, provoquant des mutations chez les humains. Tandis que certains adolescents se changent en monstres incontrôlables, d'autres, désormais dotés de superpouvoirs, jouent les héros. C'est une terrifiante bataille entre le bien et le mal qui commence...

J'ai demandé ce roman sans  connaître la série Gone. Toutefois, afin de ne pas être perdue lors de la lecture j'ai tout même lu avant le tome 1 de Gone. Et j'ai clairement bien fait. Monster, même s'il peut se lire indépendamment de la série, n'en reste pas moins sa suite. 

Nous sommes quatre après la fin de la Zone (donc 4 ans après Gone). La vie a repris son cours normal... ou presque. Un  météorite va incessamment sous peu s'écraser sur terre. En soi, le météorite n'est pas dangereux. Mais ce qu'il y a à l'intérieur, si. Ces fragments contiennent un virus extraterrestre. Une entité maléfique qui se réjouit de semer le chaos. Le gouvernement a beau être sur ses gardes, prêt à récupérer au plus vite chaque morceau de ce rocher aux pouvoirs indescriptibles, les choses leur échappent rapidement. Et ce qui devait arriver arriva : certains adolescents se transforment en monstres après avoir ingéré des débris du météorite. Quand la réalité dépasse la fiction, nos ados jouent à Marvel dans un combat grandeur nature. Cependant la lutte du bien contre le mal est bien plus compliquée quand nos héros n'ont rien de Héros. 

Comme je le disais plus haut, il s'agit de la suite de Gone. Si la Zone n'existe plus, l'univers reste le même et certains personnages de Gone ont un rôle majeur dans cette nouvelle série. D'ailleurs, si vous n'avez pas lu Gone et que vous pensez le lire un jour, il vaut peut-être mieux attendre pour commencer Monster, dans ce cas. Car le récit spoile énormément. On sait ce que deviennent les personnages de Gone, qui est mort, qui est vivant, le pourquoi du dôme et la raison des pouvoirs de certains enfants. Personnellement, alors que je déteste être spoilée, je suis bien contente de savoir tout ça. Maintenant, je comprends mieux l'univers et le but de l'auteur, mes questions ont enfin des réponses.  
De toute façon, je pense poursuivre cette série (mais pas forcément celle de Gone que j'ai trouvé, après réflexion, trop jeunesse). Et pour ceux qui ont déjà lu Gone et se demandent si cette nouvelle saga vaut le coup, un mot : foncez ! Déjà pour avoir des nouvelles de vos héros, mais aussi pour en découvrir d'autres et pour replonger dans cet univers fascinant créé par Michael Grant.   

J'ai été agréablement surprise par le déroulé de cette histoire. L'auteur a une imagination débordante ! C'est assez hallucinant, et plus encore lorsqu'on constate à quel point tout est réfléchi et amené avec brio. C'est cohérent, bien pensé et d'une efficacité redoutable. De plus, les protagonistes étant plus âgés, le récit est moins jeunesse - et du coup, plus attrayant pour moi. 

En bref ? Une belle découverte ! 


vendredi 1 mars 2019

Marquer les ombres T2 de Veronica Roth

Nathan, 11 octobre 2018 - Grand Format 464 pages
Disponible en eBook


Le final à couper le souffle de la nouvelle série de Veronica Roth
Résumé : Les vies de Cyra Noavek et d'Akos Kereseth sont dirigées par leurs destins, révélés par les oracles à leur naissance. Ils sont amoureux, mais leurs peuples sont ennemis, et le destin d'Akos est implacable : il doit mourir au service de la famille Noavek. 
Or le père de Cyra, le tyran Lazmet Noavek, que tout le monde croyait mort, est de retour pour réclamer le trône. 
Alors que Lazmet déclenche une guerre sanglante, Cyra et Akos se dressent contre lui, dans une tentative désespérée pour l'arrêter. Quitte, pour Cyra, à ôter la vie de son père. Quitte, pour Akos, à donner la sienne. Ils vont découvrir à quel point leurs destins déterminent leurs vies, d'une manière qu'ils ne soupçonnaient pas. Dès 14 ans.

 Ce genre de romans, à l'univers riche et complexe, doit selon moi se lire d'une traite, sans qu'il y ait de transition entre le tome 1 et 2. Hélas, pour ma part, j'ai attendu trop longtemps avant de lire cette suite. Et comme je suis feignante, je n'ai pas eu le courage de relire l'opus précédent avant. Résultat : j'ai eu l'impression de plonger dans un monde qui m'était totalement inconnu. Les événements, les personnages, leurs rôles et actions..., tout m'échappait. D'ailleurs, maintenant encore, je doute que tous mes souvenirs me soient revenus. C'est de ma faute, je plaide coupable.

Du coup, ma lecture n'a pas été aussi attractive qu'elle aurait dû l'être. J'ai eu un peu de mal à me laisser porter par le récit. Et la narration à plusieurs voix ne m'a pas aidée à m'y retrouver. Le changement de sujet (parfois en "je" lorsqu'il concerne le point de vue de Cyra ou Cisi, en "il" lorsqu'il s'agit d'Akos ou encore en "nous" pour Eijeh)  a encore compliqué la chose. Pas facile de s'y retrouver avec tout ça. Sans compter les quelques longueurs par-ci par-là. Bref, c'était parfois périlleux. 

Néanmoins, je reste fan de l'écriture de Veronica Roth. J'adore ses tournures de phrases, ainsi que ses métaphores, toujours bien choisies et bien placées.  Sa plume est aussi tendre qu'elle peut être acérée, avec toujours cette fluidité des mots qui rende la lecture addictive - qu'importe le contexte. 
La relation entre Akos et Cyra est bien menée et provoque en nous toute une palette d'émotions, allant des papillons au ventre, au déchirement le plus total. Alors même si parfois j'étais un peu perdue lors de la lecture, j'ai pris plaisir à suivre leurs aventures, priant pour qu'enfin les choses s'arrangent pour eux. Quant à la fin de cette duologie, elle est si haletante et riche en rebondissements qu'on ne voit pas les dernières pages défiler. 



lundi 18 février 2019

Red rising T1 de Pierce Brown

éditions Le Livre de Poche Jeunesse, 2 janvier 2019, 608 pages, disponible au format papier







Darrow n’est pas un héros. Tout ce qu’il souhaite, c’est vivre heureux avec l’amour de sa vie. Mais les Ors, les dirigeants de la Société, en ont décidé autrement. Ils lui ont tout enlevé  : sa raison de vivre, ses certitudes, jusqu’à son reflet dans le miroir. Darrow n’a plus d’autre choix que de devenir comme ceux qui l’écrasent. Pour mieux les détruire. Il va être accepté au légendaire Institut, y être formé avec l’élite des Ors, dans un terrain d’entraînement grandeur nature. Sauf que même ce paradis est un champ de bataille. Un champ de bataille où règnent deux règles  : tuer ou être tué, dominer ou être dominé.



Avant de commencer, il est indispensable d'expliquer comment fonctionne cette société :

les gens sont catalogués par Couleur en fonction de leurs aptitudes: les Ors étant tout-puissants et les Rouges étant la plus basse des Couleurs qui rassemble les ouvriers non spécialisés et qui accomplissent des tâches manuelles dans des conditions difficiles.

Et comme un dessin vaut mieux qu'un long discours, je vous mets, ici, le tableau des Couleurs qui forment cette société et leur rôle ainsi que la pyramide qui représente leur place dans le hiérarchie.



Darrow fait partie des Rouges, il est Fossoyeur, entendez par là qu'il pilote une machine qui creuse au plus profond de la terre pour extraire de l'hélium 3, un liquide précieux capable de purifier l'air de la planète Mars et la rendre habitable pour que les autres Couleurs puissent s'y installer. 

Darrow a deux passions dans sa vie : être le meilleur Fossoyeur et, la plus importante : Eo, sa femme !

Pour lui, la vie est dure, pénible mais belle jusqu'au jour où il perd sa femme.dans de terribles circonstances !

À partir de ce jour, il va vouer aux Ors une haine terrible et lorsqu'il s'apercevra que toute sa vie a été basée sur une imposture, il n'aura de cesse de mener sa vengeance à bien et de libérer les Rouges de l'asservissement des Ors.

Pour atteindre son but, il n'hésitera à devenir comme ceux qu'il déteste tant.
Admis au prestigieux Institut qui fera de lui un Ors accompli, il va découvrir que ce qui devait être un apprentissage de la vie est, en fait, un terrible champ de bataille où la règle est Tuer ou être tué.

Darrow n'est pas arrivé jusqu'à là pour périr, c'est donc un homme nouveau, brillant stratège et meneur d'hommes qui va voir le jour ! 

En lisant le roman, surtout la partie dans le centre d'entrainement, nous pourrions comparer cette histoire à Hunger Game : une lutte pour la survie dans un milieu plus qu'hostile au cours d'une épreuve "ludique".

Darrow, à la base, n'a rien d'un héros, que du contraire ! 

Là où sa femme Eo désire tout changer et lutter contre l'ordre établi, lui est beaucoup plus pondéré, satisfait de sa vie.
La mort d'Eo va être l'élément déclencheur de l'apparition d'un Darrow totalement différent, un Darrow 2.0.

La haine va prendre le dessus dans son coeur étouffant tout autre sentiment.

Il va se révéler être un combattant hors pair sachant, non seulement se servir de sa force mais aussi de son intelligence.
Au cours de son parcours, il sera contraint de faire des choses qu'il détestera, qui lui causeront de terribles cas de conscience mais s'il veut atteindre le but qu'il s'est fixé, il n'aura pas le choix.

Il va également découvrir que tous les Ors ne sont pas forcément méprisants et imbus de leur personne.
Il va d'ailleurs se créer de véritables amitiés entre eux.

En bref, un récit passionnant, bouleversant, avec des scènes violentes et parfois, insoutenables, des luttes fratricides, des complots, une volonté de bousculer l'ordre établi, une vengeance à assouvir qui font de ce roman une lecture qui ne nous laisse aucun instant de répit.
 
 



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jeudi 25 octobre 2018

La boîte de Pandore de Bernard Werber

Albin Michel, 26 septembre 2018 - Grand Format 560 pages
Disponible en eBook




Savez-vous qui vous êtes vraiment ?
Êtes-vous sûr de ne pas avoir vécu d'autres vies ?
Bernard Werber est un des romanciers les plus lus en France, traduit dans le monde entier, notamment en Russie et en Corée du Sud, où il est un véritable auteur-culte, vendu à plusieurs millions d'exemplaires.



Quand j’ai découvert le résumé du roman, deux simples lignes, je dois dire que mon intérêt a été immédiatement piqué. Juste deux questions imprimées derrière la quatrième de couverture et déjà les rouages de mon cerveau s’activaient.
Et d’ailleurs, c’est tout à fait le but de cet ouvrage : nous amener à nous interroger.

Au début du roman, on fait la connaissance de René, un professeur d’histoire qui, avec son amie Élodie, assiste à un spectacle appelé « Hypnose et mémoires oubliées ».  
Lors de ce show, René est appelé comme cobaye par l’hypnotiseuse, Opale, pour participer à un numéro d’hypnose régressive.
Ce qui devait être un simple divertissement va totalement chambouler le personnage principal et remettre toute son existence en question.

Durant cette séance, il se retrouve plongé en pleine guerre 14/18, en 1917 précisément, pour vivre les dernières heures du caporal Hippolyte Pélissier, dans les tranchées. René se rend alors compte qu’il n’assiste pas à la scène comme simple spectateur mais qu’il est bel et bien Hippolyte.
Quand René sort de sa phase d’hypnose et revient dans le présent, il est complètement effrayé par ce qu’il vient de vivre et prend la fuite. À l’extérieur, il se fait agresser par un homme et la situation dérape, signant le début de ses ennuis.

Il cherche ensuite à recontacter l’hypnotiseuse pour refaire une séance d’hypnose régressive et ouvrir d’autres portes afin de découvrir ses autres « lui ». Une sorte d’amitié finit par naître entre Opale et lui.  Quand René fait une séance, il exécute toujours le même processus : il descend un escalier, ouvre une porte qui mène à un couloir contenant plein d’autres portes et derrière chacune de ces portes se trouve un de ces ancêtres. Il fait à chaque fois un vœu « je souhaite aller dans la vie où j’ai été le plus héroïque, le plus amoureux » etc et la porte qui lui promet cette existence s’allume. Il l’ouvre et découvre son histoire. À mesure qu’il fait connaissance avec ses « anciens lui », il apprend beaucoup sur l’homme qu’il est dans le présent. À tel point qu’il va complètement changer sa vie.


Je vais essayer de ne plus évoquer l’histoire car pour moi il est important qu’elle garde le mystère que la quatrième de couverture nous promet.  
Concernant mon ressenti, je dois dire que j’ai été étonnée par ce roman qui m’a beaucoup fait réfléchir, en particulier sur deux sujets : 
* L’Histoire retranscrite par les historiens est-elle la vraie Histoire ou bien a-t-elle été déformée par ceux-ci ?
* Est-il possible que nous ayons eu plusieurs vies et que celles-ci interfèrent dans notre présent d’une manière ou d’une autre ? 
Bien sûr, je me suis posée beaucoup d’autres questions durant ma lecture, car je ne savais pas trop où l’auteur voulait en venir, mais ce sont vraiment ces deux interrogations qui m’ont accompagnée tout le long.
Bernard Werber a habilement mêlé le fantastique au contemporain (légèrement futuriste car nous sommes en 2020 dans ce roman) et il est remonté très loin dans l’Histoire, revisitant même certains mythes.

Dans l’ensemble j’ai énormément apprécié ce roman, j’ai trouvé qu’il m’avait beaucoup apporté en terme de réflexion et il m’a également beaucoup appris. 
Je ne parle que rarement du titre et de la couverture des livres, mais ici j’ai adoré le clin d’œil du titre « La boîte de Pandore » ainsi que l’imitation des poupées russes avec la mise en abyme des visages.
La seule chose que je regrette, c’est l’essoufflement du récit sur la dernière partie et également la fin qui ne m’a pas marquée. Cependant, malgré ces deux petits défauts, le roman vaut vraiment le détour.

Pour conclure, je recommande vivement La boîte de Pandore, une œuvre qui amène à la réflexion tout en nous offrant son lot de divertissement.




dimanche 23 septembre 2018

In the real life T1, Déconnexion de Maiwenn Alix

Milan, 22 août 2018 - Grand Format 408 pages
Disponible en eBook



Dans un futur postapocalyptique, les humains vivent dans de petites implantations agricoles, travaillant à régénérer les écosystèmes endommagés. Chaque individu est connecté au Système. À travers ce vaste réseau numérique, les gens peuvent communiquer par la pensée et visiter pendant leur sommeil des "rêves éveillés", des rêves si réels qu'ils permettent aux membres du Système de vivre une existence virtuelle en parallèle de leur vie dans l'implantation.
Chaque nuit, les adolescents s'affrontent dans des épreuves de construction de rêves. Le jour de la Répartition, les plus doués quitteront leur implantation pour consacrer leur vie à l'élaboration des rêves éveillés.
Brutalement arrachée au Système alors qu'elle est sur le point de remporter le Tournoi des constructeurs, Lani découvre un monde "hors connexion", dans lequel son pouvoir d'élaborer des rêves lui offre un destin inattendu.


Afin de sauver la Terre, des mesures draconiennes ont été prises. Pour préserver l'écosystème, parer à la famine, à la violence, etc... le Système a été créé. Grâce à celui-ci, chaque individu est perpétuellement connecté à la communauté et peut communiquer avec les siens par la pensée. Tous dotés d'un transpondeur dans le cerveau, ils ont aussi accès aux serveurs de données, car la formation, l'éducation, etc... tout ce fait par ce biais. Le jour, ils travaillent dans les implantations agricoles ; la nuit, le Système leur permet de faire des rêves éveillés, plus vrais que nature. Ainsi le rythme de vie est partagé entre travail réel et plaisir fictif. La vie est simple, paisible et la paix règne. 
Lani est une adolescente prometteuse au sein du système. Elle est l'une des meilleures créatrices : si elle remporte le Tournoi des Constructeurs, elle deviendra officiellement l'un d'eux et créera des rêves pour sa communauté. 
Malheureusement, aux portes de la victoire, elle se fait kidnapper par des rebelles. À son réveil, elle découvre avec horreur et stupéfaction qu'elle a été déconnectée du Système...

Ce premier volet démarre sur des chapeaux de roues. Nous sommes immédiatement transportés dans l'univers et emportés par l'action. C'est un de ces romans immersifs qui nous déconnectent de la réalité pour nous plonger dans une intrigue aussi déroutante que passionnante.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture qui a tout pour plaire. Des héros charismatiques, une trame originale et une intrigue qui tient en haleine. 
Mon seul bémol est que, parfois, les explications, bien que nécessaires, sont un peu longues. Cela casse le rythme de l'histoire et c'est un peu dommage, car sans cela, il y a une bonne dynamique et le récit est attractif à souhait. 

Ce tome se termine sur un énorme cliffhanger (bouuuh !) qui annonce un tome 2 explosif ! Je n'ai qu'une hâte : lire la suite !

En bref ? Un premier volet qui nous plonge en totale immersion dans un univers original, atypique et passionnant.