Éditions Denoël, 14 février 2019, 272 pages, disponible au format papier et numérique
Traduction de Patrick Marcel
Christopher Bach était policier lors de la Grande Panne, ce jour où le
Calculateur central, qui contrôle tous les systèmes de survie sur Luna, a
connu une défaillance fatale. La vie de Chris a alors irrémédiablement
basculé, et il essaie désormais d'être détective privé. Assisté de son
chien cybernétiquement augmenté, Sherlock, il tente de résoudre les
quelques missions qu'on lui confie en imitant les héros durs à cuire qui
peuplent les livres et films noirs qu'il adore. Lorsqu'une femme entre
dans son bureau et prétend avoir été infectée volontairement par une
lèpre incurable, Chris est tout disposé à l'aider à retrouver celui qui
l'a contaminée. Mais il va vite déchanter en comprenant que son enquête
doit le mener là où personne n'a réellement envie d'aller de son plein
gré : à Irontown...
Dans un futur fort, fort lointain, Christopher Bach est devenu détective privé suite à la Grande Panne.
Aidé de son chien, Sherlock, un Saint-Hubert, cybernétiquement augmenté, il tente de mener à bien les quelques enquêtes qui lui sont confiées.
Lorsqu'une femme l'engage, il ne s'imagine pas une seconde que sa nouvelle enquête va le mener là où il aurait préféré ne jamais remettre les pieds : Irontown un lieu où vivent les meurtriers de tout poil, les psychopathes, les illuminés, les réfugiés politiques et tout autre cas asocial bien à l'abri des forces de police qui ne se risquent pas - ou très peu - dans ces rues.
Ce récit est un habile mélange de science-fiction et de polar.
Pourquoi utiliser ce terme : polar ?
Tout simplement parce que notre héros adore tout ce qui se rapporte aux films policiers des années 1940/1950 avec une prédilection pour Philip Marlowe, célèbre détective porté à l'écran de nombreuses fois et interprété notamment par Humphrey Bogart et Robert Mitchum, pour ne citer qu'eux.
C'est donc avec des expressions parfois démodées, des idées d'un autre âge et la panoplie du parfait détective d'époque - chapeau feutre compris - que Chris mène ses enquêtes.
Il est aidé par Sherlock, chien super intelligent, à l'odorat inouï et à l'humour très ... comment dire ? Canin.
D'ailleurs, nous vivons l'histoire, en alternance, du point de vue de Chris et de Sherlock qui par moment, il faut bien le reconnaitre, vole la vedette à son maitre.
Mais comment faisons-nous pour comprendre le langage chien ?
Car il
est évident que Sherlock ne s'exprime pas comme un humain lambda !
Tout simplement grâce à une interprète humaine du langage chien !
Si, si, ça existe ... Enfin, dans le futur fort, fort lointain !
Je ne m'étendrai pas sur ce qui a fait que notre monde a disparu pour s'implanter ailleurs, ce que sont les Envahisseurs, la Grande Panne car il faut absolument être plongé dans le récit pour tout comprendre car tout nous est révélé au fil des pages à l'aide de falshbacks !
J'ai été agréablement surprise par ma lecture !
Je ne m'attendais pas à plonger dans un tel univers totalement en décalage entre l'époque à laquelle il se déroule et l'ambiance année 40 dans laquelle évolue notre héros.
Et je m'attendais encore moins à découvrir Sherlock, à m'y attacher et à partager son humour un peu ... cabot !
Pour lui, Chris est l'Alpha de la meute qu'il compose avec lui. Il ferait tout pour le protéger quitte à risquer sa vie.
En bref, un polar mâtiné de science-fiction - ou l'inverse - qui nous emmène dans des aventures délirantes et passionnantes avec un duo d'enquêteurs - car oui, Sherlock est tout aussi, si pas plus, doué que son Alpha - totalement inattendu mais Oh combien efficace !
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