jeudi 27 avril 2023

Persona Livre 1 La capitale de lumière de Ielenna

 

Éditions Hachette Romans, 15 mars 2023, 400 pages, disponible

au format papier et numérique

 

 

 

 

 

Dans le monde de Lux, les enfants qui ont été touchés par la Lumière développent des pouvoirs singuliers. Mais, loin d’être admirés, ces êtres exceptionnels sont craints et méprisés par le reste de la société. À leurs dix-huit ans, un terrible choix s’offre à eux : se marier et abandonner leur Don précieux, ou rejoindre le Culte de la Lumière, faisant ainsi une croix sur leur liberté. Ce dilemme, Andrea le refuse, puisque son rêve est d’être libre tout en conservant sa magie. Après tout, Andrea a toujours porté un masque, adoptant une nouvelle apparence et un nouveau rôle au gré des demandes du royaume. Plus qu’un Don, c’est sa seconde nature : Andrea est Persona. Le jour où Andrea se voit confier une mystérieuse mission, l’espoir de changer le cours de son destin et l’équilibre du monde de Lux se fait plus grand que jamais…

 

Lux : un monde où La Lumière "voit" la majorité des mortels, leur insufflant l'envie, la passion et l'ambition,  "touche" certaines personnes, leur donnant un don hors du commun ou "ignore" d'autres : les Eluminati à la peau terne, au regard éteint, incapable de la moindre décision, d'aimer, de ressentir une quelconque émotion.  !

Les personnes touchées par La Lumière peuvent être des Aquaria (contrôlent l'eau), des Auricula (entendent les moindre sons même à grande distance), des Venena (empoisonnent ce qu'ils touchent), Deflagrata (contrôlent le feu et provoquent des explosions) et bien d'autres dons !

Mais dans ce monde, les enfants touchés par La Lumière sont placés dans des Officium, des lieux où on leur apprend à contrôler leur don.

Ils sont considérés comme des abominations, souvent maltraités et méprisés !

Une attitude bien hypocrite car ceux qui n'ont pas de don - mais les moyens - n'hésitent pas à utiliser ces mêmes enfants que ce soit pour retrouver un objet perdu, faire un portrait, faire pousser des plantes, sonder les pensées, ....

Andrea est un Persona. 

Entendez par là qu'à l'aide de masques qu'il fabrique, il peut prendre l"apparence de n'importe qui mais pas que !

En revêtant ces masques, il adopte même la morphologie de la personne, son caractère, ... Il devient un clône parfait !

Lorsque Andrea est simplement lui-même, il ne se sent ni garçon ni fille, il est tout simplement qui il est !

Il a pour compagnons d'autres enfants comme lui, de tout âge mais il se sent plus proche de Thisbé, une Localita, capable de se repérer dans l'espace et localiser la vie aux alentours, d'Evander, un Antea, qui peut remonter le temps des objets et déchiffrer leur passé et surtout la jeune Pax, qu'Andrea a pris sous son aile, au don qui ne s'est pas encore manifesté.

Le sort de ces jeunes est loin d'être enviable !

Une fois atteint l'âge de dix-huit ans, deux choix s'offrent à eux : se marier et perdre leur don ou rejoindre le Culte de La Lumière et le garder.

Un choix qui ne satisfait pas Andrea qui voudrait être libre tout en gardant son don !

Mais le jour où une nouvelle mission est confiée à Andrea, Thisbé et Evander, leur vie va être totalement bouleversée.

Ils devront affronter mille dangers et Andrea va faire une découverte qui risque bien de tout changer pour eux !

J'ai été emportée dans ce récit aux nombreux rebondissements !

Quelque peu déroutée au départ par l'ambivalence d'Andrea, je ne savais pas très bien comment le considérer : fille, garçon, ni l'un ni l'autre, asexué ?

Et puis, tout s'est mis en place naturellement : Andrea, lorsqu'il ne revêt pas ses masques, est Andrea !

Lui-même ne se considère pas comme féminin ou masculin et ses amis pareil.

Il est quelqu'un de gentil, de doux, qui abhorre la violence et prône les discussions, les échanges.

Evander est quelqu'un de fragile, peu sûr de lui et le cache en se pavanant, se vantant sans cesse.

Pax est adorable, espiègle et fugueuse, elle voue une grande admiration à Andrea qui l'a si bien accueillie à son arrivée à l'Officium.

Et puis, il y a ces autres personnages : Isidore, Eloïs, Desideria, Melchior, des personnages clefs  dont je ne peux rien vous dire pour ne pas nuire à l'intrigue.

Mais je peux vous révéler qu'il y en a que vous allez aimer et d'autres, détester ! 


 

En bref, Personna est un roman qui nous montre l'intolérance, le mépris pour ce qui est différent, l'hypocrisie de ces personnes qui traitent les Touchés comme des abominations mais qui n'hésitent pas en s'en servir mais qui nous apprend aussi la tolérance, l'acceptation de la différence, les valeurs de l'amitié,..

Et cette fin !!! 

Mon Dieu .... Cette fin qui nous laisse hagards, hébétés 


 

et avec une seule envie : découvrir la suite très, très vite !  


 







 

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