mercredi 19 février 2020

Interview collaborative d'Adèle Ninay auteure de Pas nés sous la même étoile




Le 12 février dernier, Fatima a rencontré Adèle Ninay pour la sortie de son livre Pas nés sous la même étoile publié chez Hugo Roman. Avec trois autres blogueuses - Béli de Livre sa vie, Aurore de La pomme qui rougit, Christine de Chrichri and the books et Yolande de Les chroniques d'Evénusia, nous avons pu lui poser quelques questions  au sujet de son roman qui brise les codes de la Romance.


Aurore / Pomme qui rougit : 

Qu'est ce qui vous a inspiré le personnage de Mike ? 

Les gens vont facilement penser que je me suis inspirée de Nekfeu, ce que je peux comprendre, car la description physique que je fais de Mike lui ressemble pas mal mais ça pourrait tout aussi bien être Lomepal ou Roméo Elvis… Ils ont aussi les cheveux longs et bruns comme pas mal d’autres rappeurs. En réalité Mike ressemble peut-être plus à différents artistes que j’aime tout particulièrement comme Népal, Panama Bende, PLK, VALD ou encore d’autres que je cite dans le livre. Mais je me suis surtout inspirée de gens que je connais personnellement pour créer Mike. Des gens que j’aime et que je trouve touchants.   

Le roman se termine avec une fin plutôt ouverte, pensez-vous écrire une suite à cette histoire ?  

A vrai dire, je ne sais pas. Pourquoi pas une suite ? Cela reste à voir. Mais si c’est le cas, j’imagine quelque chose de forcement différent de ce que vous avez déjà pu lire puisque les deux personnages auront muri.   


Fatima / Les reines de la nuit : 

Avez-vous eu un "Mike" dans votre vie - j'entends par là, un grand amour raté ?  

Il y a bien eu un "Mike" dans ma vie… Mais, ce n’est pas un amour raté… 

Sans spoiler : pourquoi avoir opté pour cette fin ?  

C'est une question compliquée car, en réalité, je ne saurai y répondre. Pour tout avouer, je n'avais aucun plan pour le déroulé de l’histoire et cette fin m’est vraiment venue comme ça... Je ne l’avais pas prédit !  

Christine / Chrichriandthebooks : 

Est-ce qu’il y a un personnage que vous avez préféré écrire ? 

J’ai beaucoup aimé écrire et faire vivre le personnage de Mike. Tout simplement parce que je m’y retrouve assez. Il est inspiré de mon vécu et de mon caractère. Et surtout, de notre passion commune pour la musique !  

Est-ce que vous aviez déjà tout en tête en commençant votre histoire ? 

Pas du tout. Je n’ai pas écrit avec un plan. Je savais à peu près vers où je me dirigeais et tout m’est venu assez naturellement. Je me suis plutôt laissée guider par les héros et ce qu’ils avaient envie de vivre. 

Beli / Livre sa vie :  

Le texte aurait pu être un texte YA par bien des aspects, pourquoi avez-vous choisi de l’inscrire avec des personnages de 24 et 20 ans ? Nous sommes à la frontière entre YA et NA, à la fois avec des adultes mais qui toutefois ne sont pas encore totalement sorti du joug familial.  

Je ne connaissais pas du tout les codes qui qualifient les genres (New-Adult, Young-Adult…), j’ai donc juste écrit un roman. Je n’ai pas pensé à l’écrire de telle ou telle façon, mais je me suis laissée porter par mes personnages et leur âge est venu assez naturellement. Camille est une jeune femme de 24 ans qui vit encore chez ses parents et a vécu protégée, tandis que Mike, à 20 ans, par contraste vit dans une banlieue sensible. Mike a muri plus vite, de par les obstacles qu’il rencontre, tandis que Camille paraît parfois plus jeune, justement car elle n’a pas été confrontée au même vécu. D’où cette impression, parfois, qu’ils sont plus jeunes qu’il est dit. Mike et Camille sont tous les deux des débutants en amour. Et puis quand on tombe amoureux on redevient un peu adolescent non ?  

L’idée d’opposer la Banlieue aux beaux quartiers de Paris, à la façon de Roméo et Juliette, est-elle née d’un vécu ? On a vraiment l’impression d’être profondément marqué par la personnalité forte des personnages, un peu comme si vous les connaissiez intimement.  

J’ai grandi et je vis toujours en Banlieue. Mais je travaille avec des personnes issues d’une catégorie sociale beaucoup plus élevée que la mienne. J’ai donc bien conscience de la différence entre ces deux mondes, le fossé peut être parfois difficile à passer. Avoir un personnage qui vit dans l’un alors que l’autre vit différemment m’est venu instinctivement pour mon histoire. C’est peut-être ce qui explique ce sentiment de connaissance de mes personnages. Ils vivent et traversent des situations que je connais très bien.  

Yolande / Evenusia : 

Adèle Ninay, c’est plutôt Mike ou Camille ?  

Plutôt Mike ! Avec lui, on retrouve un peu de moi, que ce soit sur le vécu mais aussi par rapport à sa passion pour la musique, sans oublier son caractère. Le personnage de Banlieue m’est plus proche, que la citadine parisienne. 

Le groupe de rap IAM a écrit une chanson « Nés sous la même étoile ». Vous en êtes vous volontairement inspirée pour le titre ou l’idée de votre roman ? 
  
Non, même si le texte de la musique n’est pas sans rappeler parfaitement le fossé entre la banlieue des cités et le Paris des beaux quartiers que je décris dans le livre. En réalité, mon histoire a été inspirée par tout ce qui m’entoure : les personnes que j’ai connues, des situations que j’ai vécues mais aussi des anecdotes sur le monde et le milieu de la musique. 




Et rendez-vous très bientôt pour un concours

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