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vendredi 20 juillet 2018

Dans la tête d'une garce T1 de Laurène Reussard

Hachette Romans, 28 février 2018 - Grand Format 555 pages

Aussi froide et dominatrice que belle et populaire, elle règne sur le lycée et enchaîne les conquêtes sans laisser la moindre place aux sentiments. C'est simple, aucun garçon ne lui résiste. Enfin aucun... jusqu'à l'arrivée d'Evan, le très beau "nouveau" du lycée. Mais, Mia adore les défis et décide de faire tomber Evan dans ses filets. Elle se le promet, elle viendra à bout des défenses de ce garçon, coûte que coûte ! Quitte à mettre à mal la réputation qu'elle a mis si longtemps à se construire...


Ce roman m'attire depuis son succès sur Wattpad, mais faute de temps, je n'ai pas réussi à le sortir de ma pal plus tôt. J'ai donc profité de mes vacances pour me lancer (enfin !) dans cette lecture. 

Premier constat : c'est très sympa ! 

Comme l'indique le titre, nous voici dans la tête de Mia Castez, la garce du lycée. Elle s'est façonnée ce rôle avec les années et n'est pas peu fière du résultat. Élève en première, tous ses camarades sont à ses pieds. Ils l'admirent autant qu'ils la craignent. Car Mia fait sa loi. Égoïste et pétasse de première, elle fait toujours passer ses besoins avant ceux des autres. Et si pour cela elle doit écraser et détruire : tant pis ! Cette beauté froide dissimile ses faiblesses sous son cœur de glace.
L'arrivée d'un nouvel élève, Evan Pérez, est pour elle l'occasion d'agrandir son tableau de chasse. Elle le veut. Seulement voilà, Evan ne semble pas être sous son charme. Mia va alors déployer tous les moyens nécessaires pour le faire craquer, quitte à y laisser des plumes...

Être dans la tête d'une garce a vraiment un côté très rafraîchissant. Cela change tellement de la jeune fille candide ou la geek introvertie qui sort avec le mystérieux bad boy. Mia est une VRAIE garce. Plutôt que de subir, elle préfère faire subir. Être le tyran plutôt que le martyre. On comprend rapidement les raisons de son choix. Et même si on ne cautionne pas ses vacheries, on ne peut qu'aimer sa fragilité sous-jacente. 
Evan paraît, au départ, bien moins complexe. Sauf que derrière la façade du mec parfait, lui aussi cache son jeu. J'ai beaucoup aimé découvrir les diverses facettes de sa personnalité. 
Le texte est rythmé, entraînant et j'ai passé un moment très agréable en compagnie des héros. 
Petit bémol toutefois : on a l'impression parfois que l'histoire tourne en rond. C'est un peu répétitif et cela peut donc devenir lassant. Surtout qu'il y a un deuxième tome ! 


samedi 12 mai 2018

Alabaster & moi de E. Lockart

Hachette Romans, 7 mars 2018 - Grand Format 260 pages
Disponible en eBook


Frankie Landau-Banks n’est pas le genre de fille à accepter qu’on lui dise «  non  ». Surtout quand «  non  » signifie l’exclusion d’une société secrète. Encore moins lorsque ladite société, exclusivement masculine, est dirigée entre autres par son petit ami.
Frankie Landau-Banks est le genre de fille déterminée à montrer aux garçons du pensionnat huppé d’Alabaster qu’elle est plus intelligente qu’eux.
Du genre à prouver qu’elle peut changer le monde à l’aide de betteraves en boîte et de soutiens-gorge.

E. Lockhart est un auteur que je voulais découvrir depuis très longtemps. Lorsque j'ai vu cette sortie, je suis tombée sous le charme du résumé. Cependant, à la lecture, je n'ai pas accroché comme je l'aurais souhaité. 

Premièrement, la narration impersonnelle m'a quelque peu gênée, quand bien même j'ai fini par m'y habituer.
Ensuite, même si Frankie, notre héroïne, est un personnage que j'ai trouvé intéressant et fouillé, je n'ai néanmoins pas compris son objectif. Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Que cherchait-elle à prouver ? Au début, j'ai pensé que c'était le féminisme ancré en elle qui s'exprimait. Puis, ses actions ont montré qu'en fait pas vraiment. Il s'agissait plutôt de flatter son égo, une quête de reconnaissance. Et là, d'un coup, ça l'a rendue beaucoup moins charmante. 
L'histoire, peu rythmée, contient cependant des passages qui prêtent aux sourires et, il est vrai, qu'au départ, cette bande d'amis m'a séduit. Avant que le vernis ne s'écaille, bien sûr. Car, au final, aucun des personnages n'est attachant. À part peut-être Trish, l'amie indéfectible (mais qui a un rôle que très secondaire)

Malgré cela, dans l'ensemble, cette lecture était plaisante et agréable à lire (la plume de E. Locklart y est pour beaucoup). Puis arrive le dénouement (si on peut appeler cela comme ça), et là, c'est la déconvenue. Une fin en eau de boudin : tout ce que je déteste. Tout ça pour ça... Dommage ! 

Je referme donc ce livre sur une note négative, me demandant encore quel était le message, le but de ce récit... Si quelqu'un veut bien m'éclairer. 

En bref ? Je ressors assez déçue de cette lecture. 




mardi 9 juin 2015

L'année solitaire d' Alice Oseman

Nathan, 15 mai 2015 -  Grand format 400 pages

On est censés vivre la plus belle période de notre vie. On est jeunes, on est en train de décider de notre avenir (c'est en tout cas ce qu'on nous répète), on a des amis. Mais en fait, tous, on attend que quelque chose change. Becky, ma meilleure amie, avec qui je rigole de moins en moins. Lucas, qui réapparaît dans ma vie après toutes ces années. Mon frère Charlie, la plus belle personne que je connaisse. Michael Holden, avec son sourire trop grand. Et moi, la fille la plus misanthrope et pessimiste du lycée. On attend tous que quelque chose change.

**Merci à Christian et aux Éditions Nathan pour ce roman**

L'année solitaire est le genre de roman où tout du long de ma lecture je ne savais qu'en penser. Ne sachant pas si j'adorais ou le contraire. 
Cela fait maintenant trois jours que je l'ai terminé, je me suis laissée un temps de recul pour mieux appréhender mes émotions, et je dois avouer que je suis toujours dans le flou et mitigée. 

Plein de choses m'ont plu sincèrement, et d'autres m'ont laissée perplexe. 

Notre héroïne et narratrice de ce récit, Victoria Spring, est une jeune lycéenne d'un peu plus de 16 ans. 
Tori, comme elle préfère qu'on l'appelle, est déjà une jeune fille blasée par la vie. Loin d'être populaire et sociable, Tori est plutôt connue pour son pessimisme légendaire et son goût prononcé pour le cynisme et le sarcasme. 
Ce que Tori aime : dormir, bloguer, son frère Charlie (qu'elle adore) et, des fois, sa meilleure amie Becky et regarder des films.
Ce que Tori déteste : c'est simple tout le reste. L'école, les livres, les garçons, ses parents, les futilités, les amis, la mode, les bla-bla,  etc... la liste sera vraiment trop longue pour dire ce que Tori n'aime pas. 

Depuis que son frère Charlie est tombé malade, Tori est encore plus encline au pessimisme et se renferme sur elle-même. Doucement (mais sûrement) elle s'éloigne de ses "amis" et de Becky, s'isole de plus en plus et son malaise s'accroît au fil des jours. 
L'année promet d'être encore ennuyante et morbide, mais c'était sans compter sur des événements inattendus :
- L'arrivée d'un nouveau au lycée, Michael Holden, un sacré phénomène. Loin d'être populaire lui aussi, il est totalement décalé par rapport aux autres élèves et va se trouver des points communs avec Tori (si lui en trouve, cela ne veut pas dire que Tori est d'accord avec lui). 
- Le retour de son ancien meilleur ami, Lucas Ryan, qu'elle n'a pas vu depuis des années.
- Et surtout, SOLITAIRE, un  nouveau blog qui a pris parti de pirater l'enceinte du lycée et multiplie les farces en son sein. Michael et Tori, sont de plus en plus intrigués par le créateur anonyme de ce blog et sur ses motivations...

Ce roman est très intrigant. Une fois commencé j'ai eu du mal à le lâcher - et je ne voulais pas le lâcher - jusqu'au dénouement final. C'est vraiment le genre de récit addictif, qui attise notre curiosité de bout en bout. 
Par contre, en parlant de dénouement, pas sûre que ce dernier m'ait plu. Je n'ai pas trouvé ça très crédible. Les ados ne sont pas si débiles, si ? 

Côté personnage, ils sont si atypiques que c'est à la fois génial car cela change des stéréotypes habituels avec la "belle fille du lycée populaire et sexy et le bad boy au grand cœur", mais c'est aussi déstabilisant.  Ici Tori est quelqu'un de sombre et très cynique. C'est vrai que, du coup, certaines de ses réflexions ou réparties sont drôles, mais c'est aussi assez anormal, voire malsain comme comportement (d'ailleurs au vu de la fin, mon sentiment de gêne envers Tori était quand même fondé). Michael, lui est adorable, il m'a plu dès sa description. Un ovni, un peu à l'ouest et déjanté, rejeté par ses camarades en raison de son côté loufoque et bizaroïde. Il cache lui aussi une certaine noirceur beaucoup plus difficile à percevoir que celle de Tori. 
Becky, elle, est... assez bécasse dans son genre et Lucas, bah, il n'est pas mieux. 

Dans l'ensemble c'est un roman sympathique, avec des personnages insolites qui changent de l'ordinaire. L'histoire, bien que très addictive, manque quand même d'un petit quelque chose, d'un fil conducteur plus solide peut-être... car au final cette intrigue autour de SOLITAIRE est assez décevante, je trouve. 

Ce livre est un service-presse des Éditions Nathan

samedi 16 mai 2015

Anatomie d'une fille à l'ouest d' Andrea Portes

Michel Lafon, 14 mai 2015 - Grand Format 283 pages


De loin, Anika Dragomir est une adolescente de 15 ans parfaite : cheveux blonds, lèvres glossées, troisième fille la plus populaire du lycée. De près, par contre, elle est complètement à l’ouest : un mélange de plans diaboliques (comme mixer des somnifères dans les milk-shakes) et de pensées révolutionnaires (remettre en question l’échelle de popularité du lycée). Mais elle est prête à tout pour garder ses secrets et maintenir son rang social. Car un pas de travers et Becky Vilhauser, alias le Dark Vador rose bonbon qui règne sur le lycée, transformera sa vie en enfer.
Alors quand l’ex-loser absolu, Logan McDonough, débarque transformé à la rentrée – beau, intelligent et mystérieux comme jamais –, Anika sait qu’il est interdit de le fréquenter. Après tout, ne serait-ce pas totalement dingue de tout lâcher pour un raté ?

**Merci à Camille et aux Éditions Michel Lafon pour ce roman**

En lisant le résumé, j'ai de suite été intriguée. J'aime beaucoup les récits qui se déroulent au lycée, avec une pimbêche tyrannique et cruelle comme chef de "meute", ça laissait présager une histoire épicée. 

Par contre, je ne m'attendais pas à ce que ça soit aussi jeune. Évidemment les dialogues collent bien aux personnages, puisqu'ils ont à peine quinze ans. Seulement les miens de quinze ans, sont loin, très loin.
 Au départ j'ai donc eu du mal. Je me suis dit, "mince ce n'est pas pour moi, c'est trop gamin et Anika est bien trop puérile et égocentrique pour que j'adhère" ! J'étais persuadée au bout de dix pages que ce livre allait être une torture (vraiment !). Comment allais-je supporter cette fille qui me semblait insouciante, mesquine, qui vole son patron et pire encore, qui le drogue ?! (et ça juste parce qu'elle le trouve con). Qui nous parle, à nous lecteurs, comme si on avait cinq ans ?! Franchement c'était mal parti. Et pourtant...

Au fil des pages, je me suis rendue compte que j'avais jugé trop vite !! Beaucoup trop vite ! Car ce roman est EXCELLENT

Anika Dragomir, la narratrice de ce récit, a 14 ans. Elle vit dans un bled du Nebraska. Becky Vishauser la numéro one du lycée, régit sa vie et celle des autres étudiants, faisant la pluie et le beau temps, enfin surtout la pluie car c'est une vraie garce, mais comme c'est la fille la plus populaire du lycée, tout le monde s'écrase, y compris Anika son "toutou", la numéro trois. 
Pour Anika être la troisième plus populaire du lycée est une super place, d'ailleurs en tant que "sang mêlée" "immigrée" elle ne pourra jamais espérer mieux. Elle est à moitié roumaine (un crime pour Betty !)
"-Écoute, l'immigrée. je ne suis plus en pétard contre toi. ça m'a juste agacée, j'imagine. Parce qu'il t'a sauvée ou je ne sais quoi, tu vois. Mais t'as raison. Bien- sûr qu'il ne t'aime pas. Enfin, je veux dire, ne le prends pas mal, mais t'es du genre métisse. Enfin, bon... sans vouloir être méchante. 
-Ouais, non? OK. Ce serait carrément dingue. 
- Et c'est vraiment sympa de ta part de m'avoir sauvée la mise. 
- Merci. Ben, tu sais, à quoi serviraient les amies, sinon ?
- On s'embrasse ?
- Ouais.OK. 
Et maintenant je serre dans mes bras Dark Vador en personne, tandis que Chip, un peu plus loin, croit qu'il en a fini de dégueuler, mais c'est faux, alors il marche carrément en gerbant sur son pull.
-T'es une vraie amie Anika.
C'est un miracle si je ne dégueule pas moi aussi.
Bref, Anika est victime de la mentalité et des codes du lycée où le paraître et qu'en dira-t-on sont les points fondamentaux et essentiels du "comment être une fille populaire et le rester". 

Mais voilà, Anika a beau se fondre dans le moule et paraître la fille parfaite qui sait où est sa place, elle n'en a pas moins une vision acérée de ce qu'elle est... de ce qu'elle fait. Et c'est ce que nous découvrons au fur et à mesure de notre lecture. Une jeune adolescente à l'esprit vif, qui peut faire des choses "mal" pour éviter le courroux de Dark Vador, alias Becky, mais qui derrière fait tout pour se rattraper. 
Et on se prend  très vite d'affection pour cette gamine. Son sarcasme unique, son cynisme si aiguisé, nous rendent totalement addicts de ce livre. 

Anika se retrouve dans un dilemme :  suivre son cœur qui bat pour Logan le "loser" et risquer d'être la nouvelle bête noire de Becky (et donc, de toute l'école) ? Ou accepter de sortir avec le plus beau parti de tout le Nebraska, Jared, et se faire tuer au passage, par Becky ? 
Ça ne m'a pas échappé que les deux seuls mecs au monde qui ont l'air de m'apprécier, disons, sont tous les deux inaccessibles pour des raisons totalement différentes. Bizarre, la vie, non ? Logan est hors de portée parce que c'est un paria au bahut et ça pourrait totalement me détruire si quelqu'un apprenait qu'on se balade en scooter et que je fais le mur pour le retrouver tard le soir. Jared Kline est le mec le plus canon de la ville, peut-être même de l'état, et si Becky savait ce qu'il a dit d'elle dans la bibliothèque pour les gens qui se la pètent, elle me jetterait en pâture aux loups. 
Cela peut paraître anodin, mais pour Anika c'est un vrai problème et elle a bien raison ! Le lycée c'est son monde, son centre de gravité... Et si celui-ci s'effondre, que deviendra-t-elle ? 
Arrivera-t-elle à passer outre, les ragots, les faux-semblants, et ses peurs, pour se laisser vivre telle qu'elle en a vraiment envie ? 

Ce livre est une leçon de vie. Il montre, sous une bonne dose d'autodérision et de sarcasme, les difficultés de l'adolescence. Je dois dire que la fin du récit, m'a fait l'effet d'un coup poing ! Pfiou ! Un super livre ! 

PS : Pour tout l'or du monde je n'irais vivre au Nebraska !! Le portrait que fait l'auteur de ses habitants, les Nebraskiens ? Les Nebraskanais ? Les Nébraskons ? Peu importe comment s'ils s'appellent d'ailleurs, mais bouh, ça fait peur lol ! 



Ce livre est un service-presse des Éditions Michel Lafon