mardi 29 décembre 2020

Avis : Carmin T1 Le garçon au pied-sabot de Amélie Sarn

 

 

Seuil éditions, 27 août 2020, 336 pages, disponible au 

format papier et numérique

 

 

 

 

Carmin, pensionnaire à l'orphelinat Sainte-Alliance, pensait finir sa vie dans les usines de Linn. Qui, en effet, voudrait adopter un garçon doté d'un sabot à la place du pied droit ?
Alors, quand Gléphirina et Calphurnius Powell l'emmènent vivre dans leur demeure, le jeune orphelin n'en croit pas ses yeux. Aurait-il enfin droit, lui aussi, à la belle vie des riches habitants de Linn ?
Malheureusement, son enthousiasme laisse bientôt place à une sourde inquiétude.
Que cachent donc les Powell, collectionneurs d'animaux empaillés, dans le cabinet secret où ils passent leur journées ?
Carmin serait-il, à cause de son pied-sabot, destiné à rejoindre leur collection ?
Non, bien sûr, car on empaille pas les enfants...
Mais Carmin est-il un simple enfant ?
En vérité, il ne le sait pas lui-même.

 

Tout dans le résumé  est dit - ou presque !

Nous suivons donc le parcours de Carmin, orphelin, que nul n'a jamais voulu adopter de par sa malformation !

Imaginez un peu :  qui irait adopter un enfant avec un sabot en lieu et place d'un pied et d'une immense tâche rouge qui lui couvre une partie du torse ?

Résigné et persuadé de finir comme ouvrier en usine, Carmin se voit adopter par les Powell, un couple bien étrange qui ne semble pas, au premier abord, déborder d'amour pour cet enfant qu'ils ont adopté.

Carmin va découvrir, petit à petit, que ce couple particulier, féru de chasse et d'animaux empaillés, dissimule de bien sombres desseins dont Carmin, bien malgré lui, en fait partie !

Il recevra en la personne de Hermentine, une toute jeune domestique, une aide inespérée mais elle ne sera pas la seule !

Ce récit est un mélange de tragédie et de conte de fées.

Nous découvrons un univers sombre, triste dans cet orphelinat où les plus faibles sont harcelés et frappés par les plus forts et, ici, Carmin est le souffre-douleur d'une brute sans cervelle : Thimolas.

Aussi, l'adoption, pour Carmin, apparaît comme un vrai miracle et une opportunité d'échapper à ses tortionnaires car Thimolas n'est pas le seul à se défouler sur les orphelins.

Une situation qui, bien qu'elle lui permette d'avoir un lit confortable, des repas plus ou moins réguliers et des bains tous les jours et non plus une fois par mois, va vite se transformer en cauchemar.

Je suis toujours étonnée par la qualité des romans destinés aux enfants à partir de 9 ans et celui-ci ne fait pas exception à la règle.

Si certains personnages attirent directement la sympathie, il y en a d'autres dont on se méfie (à juste titre) et que l'on finit par détester.

C'est un récit qui fait réfléchir sur la différence, la misère, l' harcèlement , la cupidité, le mépris total de la vie des autres, ...

En bref, Carmin est un récit d'aventures mâtiné de féerie qui emportera le lecteur dans un monde riche et totalement inattendu où les apparences sont parfois trompeuses !





 

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