Hugo New Way//Broché 277 pages//12 mars 2020
Disponible en eBook
Une jeune fille et sa mère s'engagent contre la souffrance animale...
Julia
Hoffmann, comédienne, vit seule avec sa fille de quinze ans, Alice.
Après une longue traversée du désert, sa carrière semble enfin
redémarrer. Dans son emploi du temps bien chargé, elle s'aménage
régulièrement
des virées à la campagne avec Alice, chez les grands-parents.
Là-bas, elles font la connaissance de celle qu'elles vont bientôt baptiser Doucette : une jolie vache qui vient d'avoir un veau. Doucette, immatriculée 8865, devient leur rendez-vous régulier. Alice aime lui rendre visite dès qu'elles en ont l'occasion. Jusqu'au jour où une camionnette se gare devant le champ. Deux hommes en sortent, enlèvent le veau et le chargent dans le véhicule.Bientôt, c'est au tour de la vache d'être promise à l'abattoir. Julia et Alice vont alors lever sur voile sur les dessous du traitement animal, et rapidement, la viande ne devient plus une option. Un beau jour, Doucette a disparu de son pré. Julia va alors tenter l'impossible pour la sauver de son destin programmé.
des virées à la campagne avec Alice, chez les grands-parents.
Là-bas, elles font la connaissance de celle qu'elles vont bientôt baptiser Doucette : une jolie vache qui vient d'avoir un veau. Doucette, immatriculée 8865, devient leur rendez-vous régulier. Alice aime lui rendre visite dès qu'elles en ont l'occasion. Jusqu'au jour où une camionnette se gare devant le champ. Deux hommes en sortent, enlèvent le veau et le chargent dans le véhicule.Bientôt, c'est au tour de la vache d'être promise à l'abattoir. Julia et Alice vont alors lever sur voile sur les dessous du traitement animal, et rapidement, la viande ne devient plus une option. Un beau jour, Doucette a disparu de son pré. Julia va alors tenter l'impossible pour la sauver de son destin programmé.
La lecture de 8865 a été très intéressante pour moi. Je ne suis
pas végétarienne, car je ne me sens pas encore tout à fait prête
à franchir ce cap, mais en revanche, j’ai décidé depuis
plusieurs années de faire attention à ma consommation de viande. De
ce fait, j’étais très curieuse de lire ce livre et de voir les
réactions et l’évolution des personnages face à une
problématique d’actualité.
Tout
d’abord, nous faisons la connaissance de Julie et de sa fille,
Alice. Nous suivons le quotidien d’une mère célibataire habitant
à Paris avec une adolescente, une situation que beaucoup de
personnes vivent et qui doit permettre au lecteur de s’identifier
aux personnages.
Malheureusement,
pour une raison que j’ignore, dans l’ensemble je n’ai pas été
très sensible aux personnages ni à leur histoire. Il y a par
moments une certaine distance (peut-être parce que le roman est
court ?) qui a fait que je comprenais ce qu’ils vivaient mais
en étant tout de même très détachée d’eux.
Je
dois avouer que je ressors mitigée de cette lecture. Le sujet est
fort, touchant. Il m’a beaucoup fait réfléchir, m’a confortée
dans l’idée que je voulais manger moins de viande et même par la
suite, ne plus en manger du tout. Quand l’auteur dit qu’on est
responsable de toute cette souffrance, il a absolument raison. Quand
il nous dit qu’on ferme les yeux sur les images d’horreur des
abattoirs car on refuse de voir la réalité, c’est également
vrai. Du moins en ce qui me concerne. Par contre, il y a un passage
où l’auteur a une vision hyper fataliste de notre monde et même
s’il n’a pas tort, ce n’est pas ce que j’avais envie de
trouver dans un tel roman, dont le sujet est déjà très dur. Dire
que de toute façon la Terre va mourir, ça peut également pousser
les gens à se dire « alors pourquoi se soucier de ses
habitants ? ». Personnellement, à cet endroit là, je me
suis mise à déprimer et j’ai même stoppé ma lecture plusieurs
jours.
Un
autre point m’a légèrement fait tiquer aussi, il s’agit du
moment où Julie et Alice parviennent à caresser Doucette et son
veau quand elles font leur connaissance. Ça peut arriver, mais par
expérience, c’est plutôt rare quand on ne les panse pas au
quotidien, en général elles approchent par curiosité, mais elles
restent méfiantes (les veaux encore plus). Ça m’a donné la
sensation que l’auteur voulait en rajouter un peu pour nous
sensibiliser davantage. Je sais bien qu’on est dans un roman, mais
ces passages m’ont paru moyennement crédibles. Vous me direz,
c’est un détail. Mais à mon humble avis, on n’est pas obligé
d’enjoliver la réalité pour défendre une cause. La scène où la
vache court après le véhicule qui emporte son veau en meuglant est
tout à fait juste, par exemple, et cent fois plus percutante.
Si
je n’ai pas été très sensible à Julie et à son histoire, en
revanche j’ai beaucoup aimé suivre sa prise de conscience. Je
connais quelqu’un qui a vécu la même chose et cette personne est
passée par les mêmes états avant de décider de ne plus jamais
manger de bœuf.
Malgré
ces quelques points négatifs, 8865 reste un roman intéressant qui
fera sans aucun doute réfléchir ses lecteurs et pour certains, leur
offrira peut-être une prise de conscience. Me concernant, ça m’a
à nouveau poussée à m’interroger sur ma manière de manger et
m’a conforté dans l’idée de diminuer encore ma consommation de
viande. Un grand merci à l’auteur pour s’être attaqué à ce
sujet difficile, mais ô combien important.
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