mardi 31 mai 2022

Requiem des ombres de David Ruiz Martin

 

Taurnada éditions, 12 mai 2022, 380 pages, 
disponible au format papier et numérique

  

Hanté depuis l'enfance par la disparition de son frère, Donovan Lorrence, auteur à succès, revient sur les lieux du drame pour trouver des réponses et apaiser son âme. Aidé par une femme aux dons étranges, il tentera de ressusciter ses souvenirs. Mais déterrer le passé présente bien des dangers, car certaines blessures devraient parfois rester closes…… au risque de vous entraîner dans l'abîme, là où le remords et la honte règnent en maîtres. Où le destin semble se jouer de vous. Et cette question, qui bousculera sa quête de vérité : peut-on aller à l'encontre de ce qui est déjà écrit ?

 


Donovan Lorrence, à 56 ans, n’a jamais réussi à tourner la page de la bien triste soirée de novembre 1973, lors de l’épisode de brume intense à Neuchâtel en Suisse, où il s’est fait violemment agresser et où son jeune frère de 2 ans son cadet a disparu. 

S’il n’avait que 14 ans à l’époque et n’arrive pas à imaginer son frère mort alors que son corps n’a jamais été retrouvé, la vie de Donovan tourne autour de ce drame.

Aujourd’hui installé à Paris, divorcé et père d’un enfant déjà grand, auteur de thrillers à succès, il n’arrive pourtant plus à écrire depuis le décès de son père qu’il n’a pas revu depuis de nombreuses années. 

Donovan sait qu’il faut éclairer cette partie de son histoire personnelle, il doit découvrir qui est à l’origine de ce qui s’est passé en 1973, il doit comprendre cette affaire, et pourquoi pas, retrouver son frère… 

Pour cela, une alliée inespérée va se présenter à lui : la jeune Iris Chestier qui, par des pouvoirs de médiumnité, va pouvoir quelque peu l’aiguiller dans ses recherches de vérités.

 

Écrit à la première personne, chose assez rare dans le domaine des thrillers, j’avoue que j’ai été un peu déstabilisée aux premières lignes.

Pourtant, j’ai pu vite me rendre compte que ce ne serait pas un frein à ma lecture, bien au contraire ! 

En effet, la première moitié du roman est assez lente dans son rythme. Les intrigues peinent un peu à se poser, les personnages ne sont pas clairement exposés.

Du coup, le fait que la première personne soit employée m’a aidée à trouver un certain dynamisme dans le début de cette histoire.

Donc, j’ai eu un peu de mal à bien entrer dans l’histoire, à me situer dans le temps aussi, à restituer tous les faits exposés.

Mais, à partir de la moitié du roman environ, tout s’est accéléré, les choses sont devenues plus limpides… enfin, façon de parler, car clairement, l’histoire n’est pas aussi simple qu’elle ne pourrait le laisser penser. 

Le mystère qui entoure le personnage d’Iris y est pour beaucoup : on met du temps à comprendre son rôle, son don, sa présence auprès de Donovan.

Adepte du thriller, c’est la première fois que j’ai à faire avec des énigmes qui peuvent se résoudre grâce à des « dons » qui sortent de l’ordinaire (pour ne pas dire « paranormaux »). 

Si dans l’histoire, c’est plutôt bien amené et cela colle parfaitement au déroulé du récit, je ne peux pas cacher que cela m’a un peu déstabilisée, sans pour autant me refroidir ceci dit.

Parfois, je ne savais plus si j’étais en train de lire un thriller ou un roman paranormal. C’est assez déstabilisant. Mais, ça m’a tout de même plu, j’aurai juste aimé que la première moitié de l’histoire soit aussi rythmée que le reste.

Je ne vais pas discuter de la fin, afin de ne pas spoiler les lecteurs… Simplement, je n’ai pas été entièrement conquise. 

Il m’a manqué un petit effet de surprise, quelque chose de plus. Le souci est que le dénouement a été si bien amené qu’il ne laisse pas beaucoup de place à la stupéfaction. 

Une fin logique en somme !

Alors, bien entendu, je ne peux pas dire que j’ai été déçue par ma lecture.

Je dirai qu’elle a été surprenante et m’a sortie d’une certaine zone de confort. 

Cependant, je n’ai pas été embarquée comme j’aurai voulu l’être, je n’ai pas « dévoré » ce roman en quelques heures comme il m’arrive de le faire.

Et pourtant, l’histoire de Donovan Lorrence et le mystère de cet épisode de brume de 1973 mérite amplement d’être découvert .

 




 

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