Collection &H//Broché 558 pages//6 février 2019
Disponible en eBook
Elle croyait qu’elle n’avait plus rien à perdre… jusqu’à ce qu’elle le rencontre.
Un regard. Un seul regard d’Ezio a suffi pour que Calie comprenne
qu’elle pouvait encore ressentir des émotions. Dans les yeux de son
garde du corps, elle a lu la même souffrance et la même rage qui sont
les siennes depuis que la vie lui a arraché sa mère, puis son père. Et,
bien qu’elle ignore tout de l’histoire contée par les cicatrices et les
tatouages de l’homme de main de son oncle, elle sait désormais qu’elle
n’est pas aussi seule qu’elle le pensait. Mais ce lien silencieux qui
les a réunis pendant une seconde est aussi salvateur que toxique, car
Ezio évolue dans un milieu violent et dangereux. Alors, elle doit à tout
prix rester à distance ; elle ne peut pas courir le risque de
s’attacher à lui et de le perdre : la mort lui a déjà tant pris qu’elle
n’a plus rien à lui donner, si ce n’est sa propre vie.
Je
ne savais pas du tout à quoi m’attendre avec Toxic Love, tout
simplement parce que je n’ai lu qu’un seul roman sur le monde des
bikers (il y a très longtemps en plus) que je n’ai jamais regardé
Sons of Anarchy ni quoi que ce soit en lien avec ce milieu. Non pas
par manque d’intérêt, mais parce que je n’ai pas pris le temps
de le faire. Du coup, j’ai lu ce roman avec une vision pour ainsi
dire « vierge » de l’univers des bikers, même si je
connaissais quand même les bases.
Si
j’ai passé un moment sympathique avec Toxic Love, je ressors de
cette lecture un peu mitigée et ce, pour plusieurs raisons.
Toxic
love est un roman avec peu de temps morts, il se passe toujours
quelque chose et les révélations s’enchaînent au fil des pages.
Certaines sont vraiment bien trouvées, d’autres un peu moins, mais
dans l’ensemble, le roman est bien construit. L’avantage, avec
toute cette action, c’est qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Cependant, malheureusement, le roman perd parfois en crédibilité.
Calie a vécu mille vies en une, peu de choses lui ont été
épargnées et il y a par moments un léger goût de trop. L’autre
point qui m’a perturbée, c’est que malgré ce rythme très
dynamique, de nombreuses longueurs se glissent tout au long du récit,
les réflexions de Calie s’étirent et il m’arrivait de
décrocher.
Calie,
d’ailleurs, est un personnage sur lequel j’ai eu du mal à me
faire un avis. Par moments, elle m’a beaucoup agacée, car elle
pleure tout le temps. Au vu de ce qu’elle subit, on peut considérer
que c’est normal. Mais j’ai eu l’impression qu’elle pleurait
plus des rejets d’Ezio, que des pertes ou épreuves qu’elle
endure. Du coup, j’ai eu un peu de mal à m’identifier à elle, à
comprendre son fonctionnement.
Concernant
Ezio, je suis beaucoup plus tranchée. J’ai adoré ce personnage
sombre et mystérieux, si intrigant. Il ne fait pas toujours les
bons choix, mais c’est ce qui m’a plu chez lui. Ce côté
imparfait, parfois un peu connard.
Les autres personnages sont un peu plus effacés (surtout dans la
seconde partie) car très nombreux, mais ils ont chacun une
personnalité qui leur est propre. Et ils ne sont pas épargnés par
l’auteure (les plus sensibles se muniront de mouchoirs) c’est
d’ailleurs un autre aspect du livre, plus sombre, qui m’a plu.
Un
autre point sur lequel j’ai eu un peu de mal, c’est l’écriture.
J’aime beaucoup lire des romans avec un langage très recherché
voir soutenu, du vocabulaire, des figures de style etc, mais je n’ai
rien contre une écriture plus simple si elle est soignée. Dans
Toxic Love, la plume est donc simple et les émotions sont bien
retranscrites, mais il y a énormément de répétitions (parfois
deux dans la même phrase) et quelques fois des phrases n’avaient
pas toujours de sens, par exemple : « j’étais toujours
accrochée à lui comme une noyée à une bouée » ou encore
« nous avons des cicatrices qui ont du mal à se refermer ».
Ces
maladresses sont sans doute dues que ce roman est le premier de M.J.
Swan et sa plume ne pourra donc que s’affirmer au fur et à mesure
de ses publications.
Pour
conclure, Toxic Love est un roman divertissant avec des drames, de la
passion et de l’action, malgré quelques longueurs et maladresses,
et qui plaira sans nul doute aux amateurs de romances à suspens.
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