Éditions Harper Collins//Broché 196 pages//3 avril 2019
Disponible en eBook
Tout commence par deux mots, qui sonnent comme une maladie mystérieuse ou un animal bizarre : « phobie scolaire ».
Louise a quatorze ans. Cette jeune fille précoce a été harcelée en sixième, au collège. Depuis plus d’un an, elle refuse d’aller en cours.
Louise est atteinte de phobie scolaire.
Pour elle, pour lui et aussi pour nous, son père essaye de décrire et de comprendre.
T'es vraiment nul et vieux est l’enquête d’un père qui se demande, observant sa fille au quotidien – métamorphosée par l’adolescence– qui elle est (devenue), ce dont elle souffre, comment l’aider et l’aimer au mieux.
Dédramatiser l’adolescence et comprendre le malaise parfois lié à cet âge, réfléchir à ce que signifie être père aujourd’hui. C’est tout cela à la fois que s’exerce François Cuel, de sa plume franche, bienveillante et profondément lucide.
Louise a quatorze ans. Cette jeune fille précoce a été harcelée en sixième, au collège. Depuis plus d’un an, elle refuse d’aller en cours.
Louise est atteinte de phobie scolaire.
Pour elle, pour lui et aussi pour nous, son père essaye de décrire et de comprendre.
T'es vraiment nul et vieux est l’enquête d’un père qui se demande, observant sa fille au quotidien – métamorphosée par l’adolescence– qui elle est (devenue), ce dont elle souffre, comment l’aider et l’aimer au mieux.
Dédramatiser l’adolescence et comprendre le malaise parfois lié à cet âge, réfléchir à ce que signifie être père aujourd’hui. C’est tout cela à la fois que s’exerce François Cuel, de sa plume franche, bienveillante et profondément lucide.
« Voir, au-delà de mon inquiétude, la vérité en face, nos vérités et la difficulté d’être père aujourd’hui. »
« T’es
vraiment nul et vieux » est une des phrases typiques que tout
adolescent digne de ce nom a déjà prononcé une fois dans sa vie,
plus ou moins avec les mêmes mots. Intriguée par le résumé de ce
témoignage, c’est avec beaucoup de curiosité que je me suis
lancée dans ma lecture.
Nous accédons donc
aux confidences de François Cuel, père de Louise qui a désormais
quatorze ans. L’auteur nous livre une grande partie de l’enfance
de sa fille, surtout concernant l’école et la vie de famille pour
essayer, je suppose, de comprendre et de trouver l’origine de sa
différence. Car Louise souffre de phobie scolaire. Nous sommes donc
confrontés aux difficultés de cette enfant, puis plus tard de cette
jeune fille, mais également à celle des parents.
Au départ, Louise
fait face à une incompréhension générale (de la part de ses
parents, des professeurs, du système scolaire…). Elle tente tant
bien que mal de lutter contre ses peurs, certains jours elle parvient
à se rendre à l’école, d’autres non, jusqu’au jour où elle
ne voudra plus du tout y mettre les pieds.
Le thème du harcèlement scolaire est également présent, mais Louise n’a
pas la même version que son père. Pour elle ce harcèlement a duré
deux jours quand pour son père, il semble avoir été plus long.
Ce qui m’a le plus
marquée dans ce texte, c’est la façon dont les parents de Louise
se sont démenés pour aider leur fille. Si parfois ils ont été
maladroits, comme n’importe quel parent, je les ai trouvés
tellement tolérants ! Ils ne baissent jamais les bras, sont
perpétuellement en recherche de solutions pour que Louise ne soit
pas complètement exclue du système scolaire et qu’elle reçoive
elle aussi les bases de l’éducation. Ils finiront d’ailleurs par
apprendre que leur fille est surdouée.
La façon dont
l’administration a réagi aux absences de Louise m’a révoltée.
Alors que ses parents ont expliqué le problème de leur fille au
collège, ils continueront de recevoir des sms (ou des lettres, j’ai
un petit trou de mémoire) signalant les absences de Louise, de façon
tout à fait impersonnelle, comme n’importe quel parent d’élève
recevrait si leur enfant manquait l’école. Or, tout le monde dans
l’établissement est au courant de la situation de Louise
(directeur, professeurs etc). Même s’il y a un protocole, des
règles etc, j’ai trouvé la réaction du collège inhumaine,
mécanique.
Ce texte a su me toucher, je l’ai trouvé très profond, très
authentique. L’auteur se livre à nous, mais surtout, à sa fille.
C’est un très beau message d’amour et de respect que l’on
découvre à travers ces lignes. La fin du témoignage, si elle
n’apporte pas de solution concrète à la phobie scolaire, est très
lumineuse. François Cuel a accepté la peur de sa fille, a compris
sa souffrance et reste là pour elle. Grâce au chien qu’il a
adopté, il a appris à laisser ses sentiments s’exprimer et il
conclut son ouvrage en souhaitant le bonheur à Louise.
Et évidemment, on
lui souhaite aussi.
Et on souhaite
également que toutes les Louise du monde aient des parents aussi
aimants et tolérants.
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