Éditions Hugo Roman/Collection Hugo Thriller/Broché 320 pages
16 mai 2018/Disponible en eBook
Si vous croisez sa route, ne vous arrêtez surtout pas.
Plus personne
ne s'arrête à Pilgrim's Rest. Une vallée perdue dans les Appalaches. Un
patelin isolé depuis des jours par le blizzard. Un motel racheté par le
shérif et son frère simplet. Un bowling fermé depuis longtemps. Et
l'obsédant souvenir d'une tragédie sans nom : cinq hommes sauvagement
exécutés et leurs femmes à jamais disparues. Et voilà que Hunter, le
demi-sang indien condamné pour ces crimes, s'évade du couloir de la mort
et revient dans la vallée. Pour achever son oeuvre ?
Après
douze ans de haine et de chagrin, un homme se réjouit pourtant de
revenir à Pilgrim's Rest. Freeman a compris le petit jeu de Hunter et va
lui mettre la main dessus. Et lui faire enfin avouer, par tous les
moyens, où il a caché le corps de Louise, sa fille, une des cinq
disparues.
Pilgrim's Rest sera peut-être le terminus de sa
vengeance, mais ce que Freeman ignore encore, au volant de sa Camaro
rouge qui remonte Murder Drive, c'est qu'il n'est pas le seul à vouloir
se venger. Et que la vérité va se révéler plus cruelle et plus perverse
encore. Car dans la tempête qui se déchaîne et présage du retour de la
terreur, un serial killer peut en cacher un autre. Ou deux.
Quelques jours après avoir terminé ma lecture de Hunter, je
ne sais toujours pas quoi penser de ce roman. Si les chapitres
courts, la plume fluide de l’auteur et la façon dont il a
construit son intrigue (nous suivons les pensées de plusieurs
personnages) ont fait que je l’ai lu rapidement, j’ai ressenti
une petite pointe de déception en refermant ce livre.
Je m’attendais sans doute à beaucoup plus de suspens, de
retournements de situation et finalement je n’ai pas été surprise
tout au long de ma lecture sauf par la toute fin (où j’ai compris
que le roman n’était pas un one-shot mais le premier tome d’une
trilogie) et par le choix du personnage qui a donné son nom au
roman. C’est d’ailleurs pour cette raison que je n’achève pas
ma lecture sur une note négative.
Ce roman avait tout pour me plaire, une ambiance mystérieuse dans un
village isolé par le blizzard, un assassin qui s’est échappé de
prison, des meurtres et des disparues, un (ou des ?) serial
killers…
Alors pourquoi n’ai-je pas ressenti un énorme coup de cœur alors
que tous ces ingrédients étaient présents pour que je passe un bon
moment ?
Je crois tout d’abord que je m’attendais à une enquête plus
poussive de la part de Freeman qui cherche sa fille Louise, disparue
depuis des années, mais il est très vite mis sur la touche à cause
de son état physique. Il trouve du réconfort auprès de Denise, la
sœur d’une des disparues, et les sentiments qui naissent entre eux
ainsi que les pages qui leur sont consacrées, ont (selon moi)
ralenti le rythme de l’histoire.
J’ai donc été déçue par ce point-ci puisque le résumé
laissait présager une enquête palpitante du côté du père éploré.
Ensuite, le personnage de Hunter m’a laissé perplexe. Il donne son
nom au roman mais n’est finalement pas très présent. On le voit
plus dans la seconde moitié du roman où il a un rôle très
important pour le destin de certains personnages. Là encore, la
pointe de romance qui naît entre lui et un autre personnage m’a
presque fait lever les yeux au ciel tant elle ne m’a convaincue. Ce
qui, selon moi, a été la cerise sur le gâteau, c’est le moment
et l’endroit où Hunter et sa belle concluent leur affaire. Je suis
restée coite un instant devant ma page avec la sensation que cela
tombait comme un cheveu sur la soupe. Je ne doute pas que cette
légère touche de « romance » est nécessaire pour la
construction du tome deux et/ou trois, surtout quand on se trouve
face à la scène d’adieu (hum), mais elle aurait pu me paraître
crédible si elle avait été bien amenée.
Toutefois, malgré ces points négatifs, j’ai apprécié ma lecture
car les nombreux personnages ont su piquer ma curiosité. J’ai
beaucoup aimé les passages avec Hackman et ceux avec les filles. La
tension y étaient très présente et le suspens aussi.
Le décor enneigé et l’isolement que subit Pilgrim's
Rest à cause du blizzard m’ont également beaucoup plu, cela
donnait une dimension mystérieuse à l’histoire mais cela a joué
aussi sur l’enquête car elle se fait de manière plus « primaire »
puisque nous sommes coupés du reste du monde.
Enfin, j’ai adoré
la fin du roman (excepté la scène d’adieu) qui est pleine de
promesses pour la suite et qui nous offre un autre point de vue sur
Hunter. Va-t-il aller jusqu’au bout de son projet ? De quelles
manières va-t-il s’y prendre ? Et qu’est-ce que Thelma nous
réserve ? On se doute bien que la jeune femme n’a pas dit son
dernier mot !
Pour conclure,
Hunter,
malgré les quelques défauts que j’ai pu lui reprocher, est un bon
roman que j’ai pris plaisir à découvrir et dont le premier tome
pose certainement les bases d’une histoire palpitante.
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