lundi 10 août 2015

Roi de pique de Kat Spears

Nathan Éditions, 10 septembre 2015 - Grand Format 332 pages


Dans un James Bond, Jesse serait James. Sauf qu'il a 17 ans et qu'il ne résout pas les problèmes du monde, seulement ceux de ses camarades et du personnel du lycée. Besoin d'alcool pour une soirée ? De faire virer un élève ? D'éloigner un beau-père trop collant ? Jesse peut tout arranger. Ses combines sont habiles et il a la manipulation facile. Mais lorsque Ken, quarterback populaire du lycée, lui demande de lui arranger un rendez-vous avec une dénommée Bridget, une faille apparaît dans sa machine bien huilée. Parce que Jesse tombe immédiatement amoureux de Bridget. Pour lui, "business is business", et surtout, s'attacher c'est se fragiliser.
Mais jusqu'où ira sa résistance aux sentiments ? 


**Merci à Christian et aux Éditions Nathan pour cette lecture en avant-première**

J'ai mis un moment à lire ce roman et surtout à rentrer dans ce récit, mais avant de vous expliquer pourquoi, parlons un peu de l'histoire :

Jesse Alderman est un jeune adolescent de 17 ans. Sa particularité - parce que oui, il en a une et une sacrée ! - est que ce jeune homme fait "la pluie et le beau temps" dans son lycée de Wakerfield. Évidemment, c'est imagé, mais pourtant il n'en est pas loin. Rien ne semble impossible pour Jesse, le roi de la magouille, de la manipulation, des trafics en tous genres... le roi de Pique
Drogue, alcool, faux papiers, dissertations... le choix est vaste et nombreux sont ceux qui font appel à lui. Lycéens bien sûr, mais aussi professeurs, voire même le directeur ! 
Jesse mène son business tel le "parrain" et règne sur son domaine. En fin psychologue, il manipule son monde avec brio. Son leitmotiv : aucune attache, jamais. Surtout ne pas avoir de sentiments, ce n'est pas bon pour le business. 

Seulement voilà, l'arrivée de Bridget Smalley risque bien de changer la donne. 
Bridget, c'est un peu la mère Thérésa du lycée (en beaucoup, beaucoup plus sexy). Belle, altruiste, généreuse, douce et... intelligence. Tellement, qu'elle ne se laisse pas berner par la beauté superficielle de Ken, le quarterback ultra populaire du lycée et refuse de sortir avec lui.  
Et c'est là que Jesse intervient...
Et c'est là que les choses commencent à déraper...

Ken mécontent d'avoir été éconduit veut à tout prix un rencard avec Bridget. Pour cela, il engage Jesse afin qu'il lui arrange un rendez-vous. 
Pas de problème pour Jesse, si Bridget est différente des autres filles, qu'elle ne semble intéressée ni par la beauté, ni par l'argent... Elle a forcément une faille et il la trouvera !
Ce qu'il n'avait pas prévu par contre est que ce qu'il allait découvrir sur elle, allait lui plaire, beaucoup... beaucoup trop ! Cette dernière risque bien avec son beau sourire de briser la carapace qu'il s'est forgé et ça, c'est inenvisageable...
***
Alors maintenant je vous explique pourquoi il m'a fallu du temps pour rentrer dans ce récit... 

La  première raison est d'ailleurs toute simple et peut déjà se comprendre à travers ce résumé : Jesse, notre héros et narrateur de ce récit.  
Ce n'est pas évident de s'attacher à un petit péteux comme lui. (oui oui péteux !), j'ai eu beaucoup de mal au départ... il n'a aucune morale, se joue de tout le monde et ce, sans états d'âme. C'est un vrai petit con (ou péteux, branleur... au choix). 
Il m'énervait tellement que j'ai même failli abandonner ma lecture, mais allez savoir pourquoi, je ne l'ai pas fait et j'ai eu raison ! 
Au fil des pages Jesse se dévoile, sa carapace se brise et là, ce que l'on découvre en vaut vraiment la peine. Bon, cela ne pardonne pas tout, mais de petit branleur, il devient attachant et réussit même à mettre la larme à l'œil. La dernière partie du récit est très intense émotionnellement et relève le niveau de l'histoire. 

Après, il y a aussi le fait que j'ai trouvé tous les héros (même les personnages secondaires) très caricaturaux ! À la limite du grotesque. Nous avons le droit à Jesse l'anti-héros, Bridget la mère Thérésa, Joey l'amie gay, Ken le lourdingue, Pete l'handicapé... etc....
C'est dommage, je trouve. Des personnages plus naturels auraient apporté plus de crédibilité au récit et cela m'aurait sûrement permis de m'attacher plus vite. 

En bref ? Après m'être arrachée les cheveux sur la première partie du récit, j'ai fini ce roman avec les larmes aux yeux, en me disant "tiens, c'est bien sympa en fait". C'est donc un roman avec beaucoup de potentiel mais gâché selon moi par la façon dont l'auteur a traité ses héros.

Ce livre paraîtra le 10 septembre 2015 aux Editions Nathan


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